Le renouvellement des instances de l’Institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INIDH) en début de semaine, fait surgir des contestations tant au sein de l’organisation que dans l’opinion publique.
Le candidat malheureux, Me Foromou Frédéric Loua, ne reconnaît pas l’élection de son chalengeur, Alya Diaby, arguant que le mandat de ce dernier à la Cour constitutionnelle courait au moment de son élection contestée à la tête l’INIDH.
Ceux qui contestent l’élection de M. Diaby arguent qu’il ne lui est autorisé d’être titulaire d’un décret faisant de lui membre d’une institution et prétendre être président d’une autre au même moment.
Un journaliste de Mosaiqueguinee.com s’est entretenu avec le Professeur Maurice Zogbelemou pour des éléments d’explication de cette cacophonie.
« On est à la limite dans une situation de non droit. L’INIDH aurait dû les remplacer depuis longtemps, elle ne l’a pas fait. Ça veut dire qu’ils n’avaient pas quitté l’institution puisqu’on ne les a pas remplacés. A la Cour constitutionnelle, ils ont été tiré au sort. Ce tirage est aussi contesté par les membres mêmes de cette cour. D’un côté comme de l’autre, rien n’a été respecté, alors que les textes sont clairs. Ceux qui sont partis à la cour devaient être remplacés par les institutions qui les avaient désignés. Honnêtement en tant que juriste, je suis perdu», dit-il.
Le juriste ajoute que «les institutions sont malades ». « C’est une pagaille partout. On a un Etat qui est déliquescent. C’est vraiment regrettable», déplore-t-il.
Professeur Maurice Zogbelemou rappelle que l’association de droit constitutionnel qu’il dirige avait fait une déclaration pour dénoncer la façon « irrégulière » dans laquelle se sont déroulés le tirage au sort du 1/3 des membres de la Cour constitutionnelle et la destitution du président Kéléfa Sall.
Abdourahamane Diallo