Marcher pour augmenter ses chances de procréer ? Voici ce que suggère une nouvelle étude publiée dans la revue Human Reproduction selon laquelle cet exercice physique peut favoriser la fécondabilité, en particulier après une fausse couche. Si on savait déjà qu’une alimentation équilibrée et que la pratique d’une activité physique régulière boostent la fertilité, la marche présenterait un avantage supplémentaire par rapport aux autres sports, d’après les chercheurs de l’Université du Massachussets qui ont dirigé l’étude. Les recherches ont porté sur l’étude des dossiers médicaux de 1213 femmes âgées entre 18 et 40 ans. Toutes les participantes étaient en bonne santé, mais avaient fait 1 ou 2 fausses couches avant de réussir à retomber enceintes. Les auteurs de l’étude ont pris en compte plusieurs paramètres de leur hygiène de vie, notamment la nature des exercices physiques pratiqués par ces femmes.
Plus de 4h de marche par semaine
La première information importante qui ressort de cette étude est que les femmes ayant déclaré avoir effectué plus de 4 heures par semaine d’activité physique rigoureuse avaient des chances de grossesse significativement plus élevées que les femmes qui ne font pas ou très peu de sport.
« Un de nos principaux résultats est qu’il n’y avait pas de lien direct entre la plupart des types d’activité physique et la probabilité de tomber enceinte pour les femmes qui avaient déjà eu une ou deux grossesses interrompues, sauf pour la marche », a expliqué Lindsey Russo, auteure principale de l’étude. Cette augmentation de la fécondabilité s’est révélée plus importante chez les femmes obèses ou en surpoids, expliquent les auteurs de l’étude. Plus l’indice de masse corporelle est important, plus les effets de la marche sur la fécondabilité sont importants. Ainsi, une marche de 10 minutes chez les femmes obèses augmenteraient considérablement leurs chances de tomber enceinte. Le lien de causalité chez les femmes à l’IMC compris entre 18,5 et 25 kg/m était en revanche pus faible.
Réduire sa consommation d’alcool et de tabac
Les chercheurs tempèrent toutefois les résultats de leur étude en précisant que d’autres facteurs d’hygiène de vie tels qu’une alimentation équilibrée, et une consommation réduite d’alcool et de tabac contribuent certainement à favoriser la fécondabilité. « Le mode de vie est certainement plus pertinent pour ces résultats parce qu’il peut avoir un effet au niveau moléculaire. Ce que nous mangeons et ce que nous faisons sont des facteurs potentiels que nous pouvons changer pour façonner notre santé », estime Brian Withcomb, co-auteur de l’étude. Et bien sûr, la pratique régulière d’une activité physique reste essentiel pour rester en bonne santé, qu’on essaie de tomber enceinte ou non.