Le Syndicat Libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), est plus que jamais droit dans ses bottes. Les négociations en cours avec le gouvernement ont commencé le 02 mai et devraient prendre fin le 25 du même moi.
Si rien n’est fait dans les 72 heures, c’est-à-dire, avant le 26 mai, Aboubacar Soumah et et son groupe pourraient recourir à un appel à la grève. Il l’ont dit la veille, au sortir d’un énième round de négociation avec des représentants de la partie gouvernementale.
Ces représentants, selon Aboubacar Soumah, ne font pas preuve de bonne foi. Ils auraient dit que le gouvernement ne peut pas accéder à la demande du syndicat de fixer désormais le salaire de base des enseignants à 8 millions de francs guinéens. Pire, aucune contre-proposition n’aurait été faite par cette partie gouvernementale.
D’autres esprits malins invoquent la démission du gouvernement pour justifier ce blocus. Ils vont jusqu’à estimer que les négociations ne pourraient pas continuer dans cette ambiance de non-gouvernement. Mais pour Aboubacar Soumah et son groupe, droits dans leurs bottes, le gouvernement est une continuité. A rappeler que la gestion des affaires courantes, est confiée aux Secrétaires Généraux.
A ceux qui estiment aussi que le moment serait mal choisi pour aller en grève, rappelant que nous sommes à quelques semaines des examens nationaux, Soumah répond: « Il n’y a pas de mauvais moment pour aller en grève. Lorsque nous sommes en négociations et que celles-ci n’aboutissent pas, notre seule arme, c’est la grève. »
D’autres tiennent à coller aux revendications du groupe de Soumah une connotation politique. Là aussi, Aboubacar Soumah répond sans équivoque : « Moi je suis un enseignant, je n’ai aucun objectif politique, je n’ai aucune ambition politique. Mon ambition, c’est l’amélioration des conditions de vie des enseignants. »
Aboubacar Soumah a fait ces nombreuses mises au point chez nos confrères des Grandes Gueules ce mercredi matin.
Thierno Amadou M’Bonet Camara