Je suis atterré par ce qui se passe aujourd’hui en Guinée, et je me sens totalement impuissant. Mais le devoir de tout citoyen à participer au développement de son pays, m’oblige à vous écrire pour vous interpeler au sujet de la situation qui prévaut actuellement en Guinée.
Lors de votre élection à la tête de notre pays en 2010, vous prôniez, entre autres, une République irréprochable et exemplaire, vous certifiiez également, ne jamais être du côté de l’impunité, de l’ethnocentrisme et de la mauvaise gouvernance.
Nombreux sont les guinéens qui ont estimé que vous êtes un homme de parole, que l’on peut vous faire confiance et que vous ne décevez jamais au regard de votre constance lorsque vous étiez dans l’opposition.
Monsieur le Président,
Au regard de la situation sociopolitique et économique dans laquelle se trouve actuellement notre pays, permettez-moi de vous poser la question ci-dessous.
Arrivez-vous aujourd’hui, à être en sérénité avec votre conscience, lorsque vous vous regardez dans votre miroir, tous les matins ?
A votre accession à la magistrature suprême de notre pays, vous avez promis aux guinéens de faire de la Guinée un Etat de Droit exemplaire, mais jusque-là, vous êtes la première personne a violé la loi.
La violation de l’article 38 de notre constitution sur l’incompatibilité de votre fonction de Président de la République à celle de président votre formation politique, en est une illustration parfaite.
Monsieur le Président,
Un Etat de Droit, c’est l’autorité de la loi. La loi comme expression de la volonté générale du peuple. La loi dont le respect s’impose à tous. Dans un Etat de Droit, il n’y a pas d’impunité pour celui qui viole la loi. Dans un Etat de Droit, il n’y a pas d’excuse pour un délinquant encore moins pour un criminel.
Il ressort de cette situation toute l’urgence aujourd’hui de réformer en profondeur, la justice de notre pays, pour qu’elle soit indépendante, mais également responsable, apte à sauvegarder les Droits de l’homme et les libertés fondamentales, sans être sous ordre comme elle l’est actuellement.
Il en va de la sauvegarde de notre Guinée qui s’en trouve gravement en danger, car l’injustice et le sentiment d’injustice n’ont jamais été aussi forts en Guinée.
Les concitoyens ne supportent plus, les victimes d’injustice oubliées et bafouées dans leurs droits par la Justice et le silence des responsables de ce pays.
‘’ Une pensée positive à toutes les victimes de l’injustice en Guinée’’.
Monsieur le Président,
Vous rappelez à chaque occasion que vous êtes le Président de tous les guinéens et que vous êtes contre l’ethnocentrisme, le communautarisme et le régionalisme… Permettez-moi d’en douter, d’ailleurs, comme bon nombre de guinéens qui observent l’attribution ethnique et régionaliste des postes au gouvernement et aux institutions républicaines de notre pays en violation de l’article 4 de la constitution guinéenne qui punit tout acte de discrimination racial, ethnique…
Pourtant à votre accession au pouvoir en 2010, la seule chose qui restait aux guinéens était l’unité nationale. Cette unité est aujourd’hui fragilité. Des voisins et des collaborateurs d’hier sont devenus des pires ennemis d’aujourd’hui. Le cousinage à plaisanterie entre les ethnies a presque disparu, et pire, le pays est plongé dans une crise de confiance sans précédente. Une situation qui a contribué à affaiblir toutes les institutions du pays y compris la vôtre. C’est pour vous dire tout simplement Monsieur le Président qu’on peut parfois entretenir une situation et souffrir de ses conséquences.
Monsieur le Président,
Vous avez promis de lutter contre la mauvaise gouvernance mais malheureusement votre gestion économique est caractérisée par la corruption. Une corruption qui semble devenir aujourd’hui comme une pratique de gouvernance ou un culte, car ceux qui le vivent se complaisent, ceux qui le voient se taisent, ceux qui entendent se cachent ; rares sont ceux qui osent dénoncer, par peur de perdre leurs vies. A cela j’ajoute une administration, la vôtre, fortement politisée, composé des hommes et des femmes en majorité qui servent que le parti au pouvoir, des intérêts personnels, et non l’Etat et ses Citoyens.
Aussi, nous assistons aujourd’hui à une recrudescence alarmante des crimes et délits caractérisés. A Conakry, les actes de délinquance avec violence marquent le quotidien de notre capitale. Pas un jour sans deux ou plusieurs victimes, de jour comme de nuit.
Pourtant le devoir des citoyens envers l’Etat est de payer les Taxes et impôts, en contrepartie l’Etat a l’obligation d’assurer leur sécurité et celle de leurs biens. C’est le sens même du contrat social entre l’Etat et ses Citoyens. Un contrat qui souffre encore de son respect par l’Etat.
Monsieur le Président,
Vous avez appelé les citoyens à voter le 04 février 2018 pour élire les conseillers communaux. Ils vous ont entendu et ont voté, un devoir citoyen accompli.
Nous sommes à quatre (4) mois aujourd’hui après ces élections locales, votre gouvernement est incapable d’installer les conseillers élus, une situation qui freine sinon qui affecte considérablement le développement local. Où est l’autorité de l’Etat ?
N’abusez pas du désintérêt de majorité de la population de la gouvernance actuelle pour faire de la Guinée comme bon vous semble.
Monsieur le Président,
Vous n’avez que deux (2) ans, pas plus à la tête de notre pays ; il n’est pas tard encore pour mieux faire, vous avez sur votre bureau un cahier vierge avec un stylo… choisissez d’écrire l’histoire. A plus de 70 ans, l’opportunité vous est donnée de vous inscrire du bon côté de l’histoire.
Vous avez beaucoup de conseillers, mais, je vous conseille de collaborer avec des ceux qui vous opposent une contradiction positive pour le bien de ce pays et non qui pensent à se faire plaire et se remplir les poches. Pour qu’il y ait un climat de confiance et de sérénité dans le pays, il vous faut privilégier le respect de la loi, le dialogue et l’unité nationale.
Avec tout le respect que je vous dois pour votre statut, Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à mon esprit citoyen.
Acteur de la société civile guinéenne, Président de l’ONG Protégeons les Droits Humains (PDH) ;
Je suis atterré par ce qui se passe aujourd’hui en Guinée, et je me sens totalement impuissant. Mais le devoir de tout citoyen à participer au développement de son pays, m’oblige à vous écrire pour vous interpeler au sujet de la situation qui prévaut actuellement en Guinée.
Lors de votre élection à la tête de notre pays en 2010, vous prôniez, entre autres, une République irréprochable et exemplaire, vous certifiiez également, ne jamais être du côté de l’impunité, de l’ethnocentrisme et de la mauvaise gouvernance.
Nombreux sont les guinéens qui ont estimé que vous êtes un homme de parole, que l’on peut vous faire confiance et que vous ne décevez jamais au regard de votre constance lorsque vous étiez dans l’opposition.
Monsieur le Président,
Au regard de la situation sociopolitique et économique dans laquelle se trouve actuellement notre pays, permettez-moi de vous poser la question ci-dessous.
Arrivez-vous aujourd’hui, à être en sérénité avec votre conscience, lorsque vous vous regardez dans votre miroir, tous les matins ?
A votre accession à la magistrature suprême de notre pays, vous avez promis aux guinéens de faire de la Guinée un Etat de Droit exemplaire, mais jusque-là, vous êtes la première personne a violé la loi.
La violation de l’article 38 de notre constitution sur l’incompatibilité de votre fonction de Président de la République à celle de président votre formation politique, en est une illustration parfaite.
Monsieur le Président,
Un Etat de Droit, c’est l’autorité de la loi. La loi comme expression de la volonté générale du peuple. La loi dont le respect s’impose à tous. Dans un Etat de Droit, il n’y a pas d’impunité pour celui qui viole la loi. Dans un Etat de Droit, il n’y a pas d’excuse pour un délinquant encore moins pour un criminel.
Il ressort de cette situation toute l’urgence aujourd’hui de réformer en profondeur, la justice de notre pays, pour qu’elle soit indépendante, mais également responsable, apte à sauvegarder les Droits de l’homme et les libertés fondamentales, sans être sous ordre comme elle l’est actuellement.
Il en va de la sauvegarde de notre Guinée qui s’en trouve gravement en danger, car l’injustice et le sentiment d’injustice n’ont jamais été aussi forts en Guinée.
Les concitoyens ne supportent plus, les victimes d’injustice oubliées et bafouées dans leurs droits par la Justice et le silence des responsables de ce pays.
‘’ Une pensée positive à toutes les victimes de l’injustice en Guinée’’.
Monsieur le Président,
Vous rappelez à chaque occasion que vous êtes le Président de tous les guinéens et que vous êtes contre l’ethnocentrisme, le communautarisme et le régionalisme… Permettez-moi d’en douter, d’ailleurs, comme bon nombre de guinéens qui observent l’attribution ethnique et régionaliste des postes au gouvernement et aux institutions républicaines de notre pays en violation de l’article 4 de la constitution guinéenne qui punit tout acte de discrimination racial, ethnique…
Pourtant à votre accession au pouvoir en 2010, la seule chose qui restait aux guinéens était l’unité nationale. Cette unité est aujourd’hui fragilité. Des voisins et des collaborateurs d’hier sont devenus des pires ennemis d’aujourd’hui. Le cousinage à plaisanterie entre les ethnies a presque disparu, et pire, le pays est plongé dans une crise de confiance sans précédente. Une situation qui a contribué à affaiblir toutes les institutions du pays y compris la vôtre. C’est pour vous dire tout simplement Monsieur le Président qu’on peut parfois entretenir une situation et souffrir de ses conséquences.
Monsieur le Président,
Vous avez promis de lutter contre la mauvaise gouvernance mais malheureusement votre gestion économique est caractérisée par la corruption. Une corruption qui semble devenir aujourd’hui comme une pratique de gouvernance ou un culte, car ceux qui le vivent se complaisent, ceux qui le voient se taisent, ceux qui entendent se cachent ; rares sont ceux qui osent dénoncer, par peur de perdre leurs vies. A cela j’ajoute une administration, la vôtre, fortement politisée, composé des hommes et des femmes en majorité qui servent que le parti au pouvoir, des intérêts personnels, et non l’Etat et ses Citoyens.
Aussi, nous assistons aujourd’hui à une recrudescence alarmante des crimes et délits caractérisés. A Conakry, les actes de délinquance avec violence marquent le quotidien de notre capitale. Pas un jour sans deux ou plusieurs victimes, de jour comme de nuit.
Pourtant le devoir des citoyens envers l’Etat est de payer les Taxes et impôts, en contrepartie l’Etat a l’obligation d’assurer leur sécurité et celle de leurs biens. C’est le sens même du contrat social entre l’Etat et ses Citoyens. Un contrat qui souffre encore de son respect par l’Etat.
Monsieur le Président,
Vous avez appelé les citoyens à voter le 04 février 2018 pour élire les conseillers communaux. Ils vous ont entendu et ont voté, un devoir citoyen accompli.
Nous sommes à quatre (4) mois aujourd’hui après ces élections locales, votre gouvernement est incapable d’installer les conseillers élus, une situation qui freine sinon qui affecte considérablement le développement local. Où est l’autorité de l’Etat ?
N’abusez pas du désintérêt de majorité de la population de la gouvernance actuelle pour faire de la Guinée comme bon vous semble.
Monsieur le Président,
Vous n’avez que deux (2) ans, pas plus à la tête de notre pays ; il n’est pas tard encore pour mieux faire, vous avez sur votre bureau un cahier vierge avec un stylo… choisissez d’écrire l’histoire. A plus de 70 ans, l’opportunité vous est donnée de vous inscrire du bon côté de l’histoire.
Vous avez beaucoup de conseillers, mais, je vous conseille de collaborer avec des ceux qui vous opposent une contradiction positive pour le bien de ce pays et non qui pensent à se faire plaire et se remplir les poches. Pour qu’il y ait un climat de confiance et de sérénité dans le pays, il vous faut privilégier le respect de la loi, le dialogue et l’unité nationale.
Avec tout le respect que je vous dois pour votre statut, Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à mon esprit citoyen.