Nombreux sont des acteurs de la société civile qui ont acclamé la lutte contre la corruption engagée par le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana.
Nombreux sont les acteurs qui ont salué dans la foulée la récente révocation de deux directeurs généraux pour des raisons de corruption.
Cependant, Abourahmane Sanho de la PECUD y voit un acte isolé et exige une démarche plus profonde pour lutter contre la corruption.
« La lutte contre la corruption doit s’inscrire dans le cadre d’un programme précis, très claire. Et qui reposerait sur les réformes systématiques des actes qui ne porteront pas sur des manifestations isolées de cas de corruption, mais plutôt qui rentreraient dans une démarche beaucoup plus profonde. Vous savez que les 8 années passées, on n’a pas arrêté de parler de corruption à tous les niveaux. Donc aujourd’hui, la démarche voudra qu’on fasse l’état des lieux, c’est ce que nous attendons », a laissé entendre Abourahmane Sanoh cet après-midi au micro de notre rédaction.
Et de poursuivre : « Il y a un système qui est installé, qui a un caractère mafieux. Il y a le pillage qui a été organisé dans notre économie dans tous les domaines. Nous voudrons des réformes institutionnelles qui nous permettent de mettre des garde- fous désormais. Et ça ne date pas de la période du président de la république parce que l’Etat est une continuité, il y a des choses qui se sont passées il faut que cela concerne tout le monde et qu’il n’y ait pas de tabous. Dans le domaine minier, ça été systématique, et ça continue. Il y a très peu d’institutions aujourd’hui qui n’aient pas baignée dans la corruption », assène cet acteur de la société civile.
Par ailleurs, il s’en prend à la RTG qu’il accuse de propagande : « La RTG est entrée dans une situation de communication de propagande décevante, la RTG est un service public qui n’appartient pas à quelqu’un. Elle doit être en convergence avec la bonne information du citoyen, parce qu’on parle de médias. Et pour pouvoir assoir leur conviction sur les questions de la nation …Il ne s’agit pas, fut-il un chef de l’Etat d’en faire une propriété et les utiliser de façon abusive, contraire à la loi, ce n’est pas possible » a-t-il fustigé, avant d’ajouter : « Ce n’est pas parce que c’est un médias d’Etat que les journalistes qui sont payés par les contribuables se mettent à pouvoir aller dans un sens où ils trahissent la mission pour laquelle il sont formés ».
A ajouter qu’u au cours de cet entretien, Abourahmane Sanho a annoncé que des mesures sont envisagées par la PECUD contre la non installation des élus des dernières joutes communales : « Nous condamnons cette situation qui est violation flagrante de nos lois par l’Etat. Nous entendons prendre des initiatives assez rapidement à la fin du mois de ramadan sur ces questions… Aujourd’hui, il faut que dans la logique de cet engagement de la PECUD, nous puissions nous retrouver avec les candidats indépendants pour évaluer la situation et voir ce qu’il faut entreprendre comme initiative » a-t-il-conclut-il.
Saidou Barry