Le président de la république a ramené, le lundi soir, l’ancien ministre du budget dans son très célèbre garage présidentiel.
Les réserves de postes n’y finissent pas pour le patron du pays, qui en créées d’ailleurs selon le profil et le rang du promu.
Curieusement, c’est généralement des cadres qui sont déchus de leurs fonctions pour insuffisance de résultats, qui trouvent refuge autour de celui qui les a éjectés et qui finissent par bénéficier donc de prestiges les maintenant dans l’opulence administrative dont ils se montrent totalement dépendants.
Ces cadres, peu importe la compétence, savent désormais comment faire plier le tributaire des décrets. Il faut lui agiter la menace de désintégration de son fief électoral pour qu’il obéisse à son desiderata.
Des exemples font lésion et le jeune cadre à qui, il a été reproché une gestion amateuriste, faite de tâtonnement aux conséquences lourdes pour les caisses de l’Etat, lui aussi, à défaut d’être reconduit, est consolé à travers un poste de ministre à la présidence.
Econduit pour manque de résultats probants et accusé de mauvaise collaboration, pour son inexpérience et sa mauvaise lecture de la définition d’une vraie politique budgétaire, de toutes les façons, c’est des arguments qui ont été utilisés pour justifier son départ, Mohamed Lamine Doumbouya, revient plus grand.
Il défie donc ses accusateurs qui ont eu raison de lui chez le taulier de sekhoutoureya avec un poste qui devrait coiffer ceux qui l’ont succédé et ceux qui n’ont pas conseillé sa reconduction.
Tant pis pour les dégâts, Alpha Condé, lui par contre, reste fidèle à sa politique qui consiste à composer avec tout le monde pour ne frustrer personne pour des fins politiques.
Il a juste besoin d’un peu plus de moyens, donc, de l’indulgence des parlementaires pour avoir l’enveloppe financière nécessaire pour la présidence lui permettant de satisfaire sa politique de recasement ou de reclassement
ML Cissé