Dans l’esprit du Premier ministre Kassory Fofana, le guinéen ne serait plus un citoyen mais plutôt un sujet dont lui et le président en sont les maîtres.
Lorsqu’il dénonce avec mépris l’incursion syndicale dans la gestion de la chose publique, il enfile là le manteau du bourgeois ‘’féodaliste’’ ou du capitaliste du 19ème siècle qui ne voit en ses semblables que des êtres inférieurs à exploiter.
Il oublie que c’est grâce au mouvement syndical duquel est issu Sékou Touré que la Guinée a obtenu son indépendance et que même Alpha Condé son sauveur d’aujourd’hui était un syndicaliste.
Il semble aussi avoir oublié une chose : Il ne doit son ascension sociale et politique qu’à travers l’abus de la confiance placée en lui pour gérer la chose publique. Pour ceux qui souvent exigent des détracteurs de Kassory Fofana des preuves des accusations de détournements portées contre sa personne, à vous aussi de prouver l’origine de ses avoirs.
À ce que je sache, il n’a été ni entrepreneur, ni industriel, ni grand agriculteur. Il n’a pas non plus hérité d’une large fortune de la part d’un ancêtre que nous ignorons. Tout ce que Kassory Fofana a, il le doit à son statut de fonctionnaire pas même international mais simplement de l’État guinéen. Alors comment a t-il pu se procurer d’au moins une maison aux États-Unis, y vivre et poursuivre des études de Master sans pour autant avoir occupé un emploi et ce pendant dix longues années.
S’il y a la misère, la pauvreté, le manque de services sociaux de base, c’est parce que lui et ses semblables ont mal géré ce pays. Maintenant après avoir été démis de leur fonction, ils peuvent à travers l’argent soutiré de notre trésor, se refaire une carrière en politique et cracher sur nos têtes.
Il faut absolument qu’il y ait un Dieu et qu’il y ait un jugement dernier pour que le pauvre guinéen ait sa justice car il y a eu trop d’injustice sur cette terre qui est restée impunie.
Cependant, avant ce jugement dernier, la jeunesse guinéenne qui représente la force de ce pays mais qui est aussi la plus grande victime de ses gouvernants, devrait se lever et reprendre son destin en main et exiger que justice lui soit rendue.
Nous ne devrions pas permettre à ceux qui ont déjà mangé leur plat et qui ont par la suite mangé notre plat de manger celui de nos enfants.
Abdoulaye BARRY
lu sur visionguinee.info