« Rien ne s’oppose » à une alliance entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire et le Front Populaire Ivoirien, a déclaré vendredi le chef du PDCI Henri Konan Bédié au sortir d’un entretien avec le chef du FPI « légal » Pascal Affi Nguessan.
Pascal Affi Nguessan, président d’une des deux factions rivales du FPI, a quant à lui déclaré sa « disponibilité à envisager toutes les possibilités d’alliance, dans le cadre des élections locales » d’octobre.
Les deux leaders politiques se sont entretenus au domicile d’Henri Konan Bédié à Abidjan, et ont fait ces déclarations devant les médias au lendemain de la rupture du PDCI avec son allié, le Rassemblement des Républicains (RDR) du président Alassane Ouattara.
« Fonder un nouvel avenir »
Cette rupture marque la fin de la coalition au pouvoir RDR-PDCI qui a gouverné la Côte d’Ivoire depuis 2010, et entraîne une recomposition du jeu politique, également nourrie par l’amnistie et la libération mercredi de Simone Gbagbo et des principaux cadres de l’autre faction du FPI, pro-Laurent Gbagbo.
« Rien ne s’oppose à ce que dans une plateforme comportant toutes les forces vives de la Nation, dont les partis politiques, le PDCI et le FPI se retrouvent ensemble », a déclaré l’ancien président Bédié (1993-1999).
« Il était important que nous venions rencontrer le doyen de la politique ivoirienne (…) pour réaffirmer notre disponibilité à prendre toute notre part dans la constitution de cette nouvelle plateforme et marquer notre disponibilité à envisager toutes les possibilités d’alliance, dans le cadre des élections locales », « pour fonder un nouvel avenir », a déclaré Pascal Affi Nguessan, ancien premier ministre de Laurent Gbagbo au début des années 2000.
Jeudi, après l’annonce de la rupture de la coalition, un porte-parole du FPI pro-Gbagbo, César Etou, avait déclaré à l’AFP que son parti n’était « pas fermé à un rapprochement avec le PDCI ».
Les prochaines élections, municipales et régionales couplées, sont prévues le 13 octobre. Et l’élection présidentielle, qui focalise déjà toute la classe politique ivoirienne, en 2020.
J A