Le gouvernement Kassory pourra-t-il être à la hauteur de l’espoir du peuple de Guinée ? Tout porte à croire que le défi sera relevé par cette équipe qui a reçu une lettre de mission conséquemment. Le constat révèle aujourd’hui que l’administration manque d’efficacité et de conscience professionnelle. On a l’impression que ces agents de l’Etat ne touchent aucun salaire à la fin du mois. Les citoyens éprouvent d’énormes difficultés quand ils viennent dans les services publics pour des besoins. Et tous les services se valent dans cette pratique, les agents trouvent en ces citoyens de véritables vaches laitières à traire à satiété.
L’Etat a fixé les frais d’établissement de la carte d’identité nationale à 15.000 fg ; si vous vous présentez au commissariat avec cette idée en tête, on ne vous regarde même pas. Le citoyen peut payer entre 50 à 70.000fg. Même la signature du commissaire est achetée par le citoyen. Où est alors l’Etat dans tout cela ?
Les agents qui sont dans les barrages routiers méprisent et outragent les voyageurs. Qui que tu sois, quel que soit ton âge on te fait descendre pour un soi disant contrôle des pièces d’identité. Malheur au citoyen qui ne possède pas sa carte à cause de la situation évoquée dans les commissariats. On le fait payer entre 5 à 10.000 fg. Et tous les véhicules de transport qui passent sont obligés de se faire enregistrés et de payer une caution qui varie de 10 à 25.000 fg. Imaginez cette manne financière collectée quotidiennement par ces agents. Où va cet argent ?
Les citoyens préfèrent aujourd’hui la pharmacopée que d’aller dans les centres de santé et les hôpitaux. A la télévision on annonce souvent la gratuité des soins antipaludéens. Les médicaments censés être gratuits sont vendus aux citoyens, chaque agent de santé se réjouit en recevant un malade pas pour l’assister mais pour l’exploiter. La gratuité de la césarienne exigée par le chef de l’Etat n’est pas respectée, les sages femmes qui sont dans les maternités ne se gênent pas de demander aux femmes en gésine. Les tarifs fixés par l’Etat pour les différents soins médicaux ne sont que de simples ornements des tableaux d’affichage. Quand vous avez un malade qui doit subir une intervention chirurgicale, on dresse une ordonnance qui comporte tous les produits nécessaires à cela : les gants, les fils de suture, l’anesthésie, les compresses etc. Donc le patient est obligé de les acheter pour se voir accepté par les médecins, en plus ils fixent leur tarif dix fois supérieur à ce qui est demandé par l’administration. Malgré les multiples actions présentées à a télévision en faveur des structures de santé, on fait croire que l’Etat ne donne rien comme médicaments pour ces structures.
Et si vous avez été victime d’une injustice malheur à vous de venir demander justice au tribunal. Vous verrez votre vérité détournée et même risquer votre liberté car, si votre concurrent est économiquement puissant la capitulation sera votre seul espoir.
Aucun service n’échappe à cette pratique ; l’école, l’administration générale, les communes partout c’est la même réalité.
Aujourd’hui les populations ne fondent leur espoir que sur le chef de gouvernement Kassory Fofana. On reconnait en lui sa hargne dans la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. Par le passé il l’a fait cependant il n’était pas premier ministre, maintenant qu’il est à ce poste, tout porte à croire qu’il ne fera pas de cadeaux aux affameurs du peuple. Le dernier mouvement de la justice a donné une large satisfaction aux populations qui sont réellement soulagées par cette mesure. C’est pourquoi les populations souhaitent que cette mesure s’élargisse à tous les départements pour apporter une ère nouvelle dans l’administration. Le sédentarisme administratif, les agents corrompus ou qui sont notabilisés à cause de leur immobilisme doivent subir cette tempête du renouveau Kassory. L’espoir est grand et le peuple, a la certitude que ce nouveau gouvernement apportera de nouvelles mesures pour soulager ses peines.
Monsieur le Premier Ministre le peuple attend beaucoup de vous.
Rédaction