Le nouveau président la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura a pris fonction lundi en présence du Conseiller du Chef de l’Etat chargé des relations avec les institutions et de deux autres président d’institutions républicaines.
Dans un discours ennuyeux de six pages, lu avec tâtonnement, le nouveau patron des lieux, qu’on accuse de mener la fronde contre son prédécesseur, a laissé croire qu’il n’a pas cherché à être président de la Cour.
«Connaissant le poids de la charge que vous m’avez confiée, je n’ai aucunement la prétention de l’assumer tout seul. Si je l’ai acceptée, c’est parce que je suis convaincu qu’il ne reposera pas exclusivement sur mes épaules», a mentionné Mohamed Lamine Bangoura.
A son tour, le conseiller du Chef de l’Etat a tenu à défendre le décret de confirmation pris par son patron.
«Bon nombre de citoyens pensent que cette passation de service est la conséquence du décret de confirmation de M. le Président de la république. Non. Cet acte réglementaire du chef de l’exécutif n’a en réalité en objet que de rendre possible pour le nouveau président de la Cour constitutionnelle, l’exercice de sa fonction de gestionnaire administrative et financière de l’institution tel que prévu par l’article 89 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle», a mentionné le conseiller.
Après cette cérémonie, Mohamed Lamine Bangoura prend fonction malgré l’absence du président sortant qui, selon les spécialistes, peut continuer la bataille sur le plan judiciaire pour contester son éviction.
Thierno Amadou M’Bonet Camara