En révélant sur une chaîne de télévision américaine que Kandia Camara n’appréciait pas le papier toilette ivoirien, sa fille Aïda l’a placée dans une posture délicate… Depuis, la ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et sa fille sont la risée du web en Côte d’Ivoire. Chronique d’un bad buzz.
C’est ce qu’on appelle l’erreur du débutant. En racontant à des millions de téléspectateurs les petits cadeaux qu’elle fait à sa mère et à sa famille lors de ses séjours à Abidjan, Aïda Camara n’avait pas assez mesuré les conséquences de ses confidences.
Aïda faisait partie des quatre invitées choisies ce jour-là pour « Ask Wendy », une rubrique qui permet à l’animatrice de répondre, sous forme de conseils, aux questions qui lui sont posées.
« Une valise de papier hygiénique »
« Comment dire non à ma famille ? », voilà la question posée par Aïda Camara ce jour-là. Assistante juridique dans un cabinet d’avocats à Philadelphie aux États-Unis, Aïda Camara reçoit comme de nombreux Africains de la diaspora des commandes de cadeaux. Le problème, selon elle, c’est qu’à force de vouloir faire plaisir à tout le monde, elle manque parfois de place pour ses propres affaires et notamment ses vêtements.
Vêtue de rouge et tout sourire, la fille de Kandia Camara explique son problème : « Chaque fois que je retourne en Côte d’Ivoire, je rapporte à ma famille des colis comme du papier toilette, du parfum, des bijoux ». Devant l’animatrice médusée, elle poursuit : « le pire, c’est ma mère. L’année dernière, j’ai dû lui ramener une valise de papier hygiénique. »
« Une façon indirecte d’atteindre la mère »
L’animatrice, qui n’en revient toujours pas, lui demande alors : « Ils veulent que vous apportiez du bon papier toilette d’Amérique ? ». Réponse d’Aïda : « Oui, mais j’ai besoin de place pour mes robes ». Face à ce cas bien particulier, le conseil de Wendy Williams le sera tout autant : « Dites-leur que les bagages ont été volés à l’aéroport. »
En Côte d’Ivoire, les réseaux sociaux se sont déjà emparés de l’affaire. Mais selon un proche de l’entourage de la ministre, joint par Jeune Afrique, « toute cette polémique est une façon indirecte d’atteindre la mère ». Depuis Abidjan, il poursuit : « Nous avons tous des parents à l’étranger. On leur demande, lors de leur séjour en Côte d’Ivoire, de nous ramener un petit souvenir. Est-ce un crime ? », se demande ce proche de la secrétaire général du parti d’Alassane Ouattara, le président ivoirien. Toujours selon notre interlocuteur, la fille du ministre « n’a pas voulu faire du buzz. Ce n’était vraiment pas son intention. »