La très sérieuse agence américaine Bloomberg avait annoncé récemment que la Russie du très influent Vladimir Poutine ne s’opposerait pas à une modification de la Constitution en Guinée en faveur du président Alpha Condé. Et voilà, ce mercredi, à l’occasion de la présentation des vœux des diplomates au chef de l’Etat, l’ambassadeur russe en Guinée Alexandre Bregadze qui crève l’abcès :’’les Constitutions ne sont ni dogme, ni Bible, ni Coran’’.
Les Constitutions s’adaptent à la réalité. Mais pas les réalités qui s’adaptent aux Constitutions
« (…)Depuis que la Guinée est devenue Guinée d’Alpha Condé, elle est vraiment en marche. Monsieur le Président vous êtes un exemple phare pour la jeunesse guinéenne. Malheureusement, le principe d’alternance qui domine beaucoup de Constitutions dans le monde, mais pas toutes heureusement imposent la mentalité de revanche. C’est notre tour, maintenant c’est nous qui devons diriger le pays.Mais pourquoi si en général tout va bien et la perspective est bonne ? Mais c’est parce que tout simplement c’est notre tour et on va s’imposer même par la force, par la violence, par la provocation, par le mensonge. C’est ça la philosophie qui inspire certaines personnalités pour exécuter dans la lettre certains articles de certaines Constitution. Mais les Constitutions ne sont pas ni dogme, ni Bible, ni Coran. Les Constitutions s’adaptent à la réalité. Mais pas les réalités qui s’adaptent aux Constitutions.Même chez les chrétiens il y a le nouveau testament et l’ancien testament»,a rappelé le diplomate russe. Ajoutant que cela a eu pour résultats la paralysie des activités économiques et sociales du pays surtout à Conakry« par des mots d’ordre imposés aux populations par la menace et l’intimidation. Oui votre Excellence M. le président, vous avez raison quand vous dites que l’Etat, garant de la sécurité des citoyens, ne peut pas rester sans réponses. C’est pourquoi des PA ont été créés dans les zones de turbulences pour protéger les populations contre les fauteurs de troubles. Des mesures ont été prises pour dissocier les manifestants casseurs dont le seul but est de semer le désordre. Nous vous soutenons monsieur le président parce que c’est aussi notre sécurité. C’est aussi nos conditions de travail dans d’autres pays. Nous soutenons votre appel au dialogue pour aplanir les contradictions politiques et sociales. (…)».