Madame Touré est une entrepreneure. Elle est également la présidente de l’ONG ‘’Initiative Femme de Guinée’’. Après ses études hors du pays, elle revient avec de nombreux projets pour travailler de façon patriotique pour le développement de la Guinée.
Fatoumata a fait sa maternelle à Saint George de Cléry dans la commune de Kaloum. Camara continue son école élémentaire et secondaire au complexe scolaire Nelson Mandela à Conakry. L’entrepreneure obtient son baccalauréat au lycée 2 octobre de Kaloum avant de poursuivre son cycle universitaire en marketing et communication à l’université de Marrakech au Maroc. Déjà sur le banc, la femme au teint clair et de grande taille, commence à se tailler une place dans l’entrepreneuriat : « J’ai eu la chance d’avoir un boulot pendant que j’étudiais, et du coup je suis devenue assistante d’une direction de production de dédoublage de cinéma », a-t-elle dit.
Malgré les difficultés rencontrées, la présidente de l’IFG a su s’en sortir. Elle a trimé pour payer ses études. Quelques temps plutôt, elle s’est mariée. Du coup, Fatoumata Camara prend du goût dans l’entrepreneuriat : « Je suis beaucoup plutôt entrée en entrepreneuriat et voilà », a-t-elle ajouté laissant paraître ses dents blanches .
Après leur formation, beaucoup de personnes restent à l’étranger. Ce n’est pas le cas pour cette jeune patriote. Après neuf ans d’absence, madame Touré rentre au pays avec plusieurs flèches à son arc : « Je suis arrivée en Guinée en 2009, après l’avoir quitté en 2001. Et en 2009, j’ai créé mon entreprise qui est le 40è comptoir d’achat de pierres précieuses. Egalement une entreprise de BTP et de commerce général », a-t-elle fait savoir.
En Guinée, l’activiste crée une ONG féministe. C’est une des façons, dit-elle, de faire preuve de gratitude à son pays et d’y apporter sa contribution pour son développement : « Je crois que ce pays m’a beaucoup donné. Il est de mon devoir de lui redonner aussi à ma manière comme je peux et en même temps, montrer aux autres femmes qu’on n’est pas obligée d’appartenir à une famille modeste pour pouvoir être une brave femme », a-t-elle martelé.
Elle a fait savoir que son entreprise a pour objectif de venir en aide aux femmes et leur permet de créer leurs propres entreprises. Une manière de diminuer la pauvreté féminine en Guinée. L’ONG ‘’Initiative Femme de Guinée’’ a recensé 25 femmes par commune. Ce, pour leur exprimer leur attachement . Cette femme au dévouement illimité rapproche les autres sous une forme de journée de motivation pour leur montrer qu’elles ne sont pas oubliées. Elle dit être en train de trouver un fonds qui permettra à ces femmes qui suivent la formation, d’être autonomes de créer leurs propres entreprises.
A l’occasion du 8 mars prochain qui marque la fête internationale de la femme, elle n’a pas manqué de mettre en lumière les activités prévues. « Nous sommes une trentaine de femmes qui accompagnent l’Etat à travers le ministère de l’Action sociale pour l’organisation et la bonne réussite de l’événement du 8 mars », a-t-elle-précisé.
Pour elle, ce jour est une occasion pour les femmes de montrer la fierté de leur genre, de manifester leur liberté aux hommes. Elle profite de cette fête pour envisager de nouvelles perspectives : « Chaque année est une nouvelle bataille », a-t-elle ajouté.
Pour terminer, l’ancienne élève de Nelson Mandela encourage et exhorte les femmes et filles à se lancer dans l’entrepreneuriat. Elle leur conseille également de s’approcher des ONG comme la leur pour les conseils constructifs.
Mohamed Lamine SOUARE