Ce mercredi 24 avril 2019, dans son édition matinale, RFI a eu pour invité Sidya Touré, le président de l’Union des forces républicaines (UFR), la troisième force politique en Guinée, derrière le RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) et l’UFDG (principal parti d’opposition).
Mais comme il fallait s’y attendre, l’ancien Premier ministre de feu Lansana Conté, à court d’arguments solides et de preuves palpables, s’est finalement contenté d’ennuyer littéralement les respectables auditeurs de RFI par ses élucubrations et de dire des contre-vérités (de la taille du Mont Kilimandjaro) sur la gestion de la Guinée ces 9 dernières années par le Professeur-Président Alpha CONDE.
Justifiant la création du fameux Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le chef de file de l’UFR s’est juste limité à dire, sans aucune preuve, que c’est parce qu’il y aurait des velléités tendant à introduire une nouvelle constitution, dont l’objectif final serait d’octroyer un 3ème mandat à Alpha Condé. Comme s’il était désormais interdit en Guinée de proposer une nouvelle Constitution. D’après lui, le chef de l’Etat financerait beaucoup d’associations, des personnalités et des artistes pour organiser des mouvements dans les quartiers et les villes de l’intérieur du pays pour faire croire que cette demande de nouvelle constitution vient du peuple. Alors, pourquoi ne pas demander l’avis de ce peuple lors d’un référendum pour départager, une bonne fois pour toutes, les partisans et les contempteurs d’une nouvelle constitution ou d’un troisième mandat ?
Tous les observateurs sérieux ont par ailleurs dû sursauter ou sourire en entendant de la bouche de Sidya Touré qu’en 9 ans de gestion du Professeur Alpha CONDE, aucune ville guinéenne n’a eu 12 heures de fourniture de courant par jour ; qu’il n’y a pas d’eau ni d’assainissement. Que sous Alpha CONDE, aucune université, aucun hôpital n’a été construit en Guinée. Pour lui, il est impossible de montrer 200 à 300 kilomètres qui ont été réalisés ces 9 dernières années. Comme on peut le constater, par ces déclarations aux antipodes de la réalité, Sidya Touré donne la désagréable impression de vivre sur une autre planète. Même si l’on ne porte le Professeur Alpha CONDE dans son cœur, pour une raison X ou Y, il faut reconnaître qu’en huit ans de gestion, il est parvenu à ouvrir de nombreux chantiers et à poser des actes concrets et hautement positifs dans la vie des Guinéens des centres urbains et des campagnes : la construction des barrages hydroélectriques, des routes, des écoles, des hôpitaux, des blocs administratifs, des marchés, des hôtels de haut standing; la lutte contre la corruption ; la gratuité de la césarienne ; la réforme des forces de défense et de sécurité ; la création d’emplois pour les jeunes ; l’autonomisation des femmes ; le renforcement de la démocratie et des droits de l’homme.
Interrogé sur le cas de Baïdy Aribot, le président de l’UFR, avec une bonne dose de mauvaise foi, a tenté de minimiser le rôle de premier plan qu’a joué l’actuel 2ème gouverneur de la BCRG pour maintenir le parti à flot dans un passé récent. En 2013, l’on s’en souvient, sans Baïdy Aribot, l’UFR de Sidya Touré allait lamentablement perdre la commune de Kaloum lors des législatives. A rappeler qu’avant Baïdy, d’autres personnalités avaient elles aussi préféré prendre leurs distances du concepteur de la célèbre formule ‘’Ton pied, mon pied’’. L’on peut citer entre autres : feue Mme Kaba Rougui Barry, Dr Ousmane Kaba, feu Briki Momo Touré ; Dr Makalé Traoré.
Et aussi incroyable que cela puisse paraître, Sidya Touré a clairement fait savoir à RFI qu’il est tout à fait d’accord avec Cellou Dalein Diallo qui, dans une récente sortie médiatique, ne s’est pas gêné de demander aux forces de l’ordre de Guinée de s’inspirer du cas algérien. Décidément, des leaders politiques comme Sidya Touré sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Mais comme par le passé, le peuple de Guinée ne se laissera jamais distraire ou détourner du chemin de la vérité qu’il s’est librement tracé.
IBRAHIMA SORY CISSE