Abdourahamane SANO de la PCUD : un opposant politique déguisé en activiste de la société civile ?
Ministre démissionnaire sous le CNDD, après le massacre du 28 Septembre (plus de 150 morts selon l’ONU) et PDG de Ciepex, Abdourahamane SANO, cet activiste aux motivations troubles, n’a jamais porté dans son cœur le professeur Alpha Condé, dont le seul tort est d’avoir peut-être battu à plate couture son grand ami et mentor Cellou Dalein Diallo (président de l’UFDG et chef de file de l’opposition guinéenne) lors des présidentielles de 2010 et 2015.
Sous le manteau de la société civile, depuis 2010, Abdourahamane SANO ne rate en effet aucune occasion pour s’attaquer, avec une bonne dose de mauvaise foi, à la plupart des actes posés par le premier président de la Guinée indépendante et les membres de son gouvernement.
A en croire des sources fiables, depuis l’avènement du Professeur Alpha Condé au pouvoir, Abdourahamane Sano n’aurait cessé de se battre par tous les moyens pour être ministre. Comme il a lamentablement échoué dans sa démarche, le patron de la PCUD semble avoir choisi désormais de pactiser avec le diable pour déstabiliser le régime démocratique du Pr. Alpha Condé.
A travers ses sorties sur les ondes des radios privées ou dans les colonnes des journaux de la place, Abdourahamane Sano est passé aux yeux de bon nombre de Guinéens patriotes comme l’un des principaux instigateurs de la crise qui a secoué l’Ecole guinéenne ces deux dernières années. Il y en a qui vont jusqu’à soutenir que les déclarations M. Sano inciteraient plutôt les paisibles citoyens à la révolte et à la violence. C’est à se demander même s’il ne caresserait pas le secret espoir de se voir un jour à la tête d’une insurrection contre le régime Condé. Ce qui, rêve-t-il, lui permettrait de jouer un rôle de premier plan pendant une éventuelle période transitoire.
Dans une récente sortie au siège du RPG Arc-en-ciel, le chef de l’Etat en personne, avec le franc-parler qu’on lui connaît, a clairement pointé du doigt Abdourahamane SANO qui, à ses yeux, s’est distingué ces derniers temps par ses agissements subversifs pour déstabiliser, en vain, son régime.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, le 3 avril dernier, le siège de la PCUD d’Abdourahamane SANO, à Kipé, a servi de cadre à des activistes de la société civile et à certains opposants politiques pour porter sur les fonts baptismaux le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Dans leur déclaration, ils se sont tous dits résolument engagés pour faire barrage à tout projet de nouvelle constitution ou de 3ème mandat. Une façon pour eux de se poser en défenseurs attitrés de notre sacro-sainte Constitution qu’ils croient intouchable pour quelque motif que ce soit. Et le coordinateur national de cette plateforme contre nature n’est autre que le même Abdourahamane SANO, que beaucoup d’observateurs n’hésitent pas à présenter comme un opposant politique déguisé en activiste de la société civile.
IBRAHIMA SORY CISSE