Diffamation par voie de presse : des membres du FNDC s’exposent à des poursuites judiciaires
Si le ridicule pouvait tuer, beaucoup d’individus se retrouveraient aujourd’hui dans les cimetières guinéens. C’est le cas par exemple de ces activistes de la société civile et des opposants au régime du Professeur Alpha CONDE qui, le 3 avril dernier, ont porté sur les fonts baptismaux un prétentieux Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Un ‘’front’’ qui a pour coordinateur Abourahamane SANO de la PCUD et pour animateur surexcité Sékou Koundouno de la Cellule Balai citoyen. Hier vendredi 31 mai 2019, ils se sont permis de rendre publique une soi-disant liste noire de personnalités guinéennes, dont le seul crime, à leurs yeux, est de s’être prononcées librement en faveur d’une nouvelle constitution pour leur pays. Parmi ces personnalités, l’on peut citer entre autres le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané (ministre d’Etat en charge des Affaires présidentielles, ministre de la Défense), Amara Somparé (ministre de la Communication), Aboubacar Makhissa Camara (Directeur national des Impôts), Malick Sankhon (Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale).
Or, de l’avis de tous les observateurs attentifs de la scène sociopolitique, Abdourahamane SANO et ses acolytes ne chercheraient qu’à créer des troubles en Guinée. C’est un secret de polichinelle, le président de la PCUD, pour des raisons qui lui sont propres, n’a jamais porté l’actuel chef de l’Etat dans son cœur. Selon des sources fiables, c’est lui qui aurait tiré et continuerait de tirer les ficelles dans la crise sans fin qui secoue l’Ecole guinéenne. C’est l’homme qui murmurerait en fait à l’oreille du syndicaliste Aboubacar Soumah. Dans une récente sortie au siège du RPG Arc-en-ciel, le chef de l’Etat en personne, avec le franc-parler qu’on lui connaît, a clairement pointé du doigt Abdourahamane SANO qui s’est distingué ces derniers temps par ses agissements subversifs pour déstabiliser, en vain, son régime.
Quant à Sékou Koundouno de la Cellule Balai Citoyen, il a été récemment rappelé à l’ordre par un communicant du parti au pouvoir qui, dans une interview accordée au site Guineematin, l’a accusé d’avoir appartenu en 2009 au fameux mouvement ‘’Dadis doit rester’’. Un mouvement qui s’est battu bec et ongles pour que le chef de la junte reste au pouvoir, foulant au pied sa promesse de rendre les rênes du pays aux civils après une période de transition. Même s’il nie ce soutien, cette faute rédhibitoire pour quelqu’un qui veut à tout prix se faire passer pour un ‘’modèle’’, Sékou Koundouno aura désormais du mal à donner des leçons à qui que ce soit dans ce pays en matière de promotion de l’alternance démocratique.
C’est le lieu de faire remarquer que chaque citoyen est libre de ses mouvements et de son idéologie politique. Et cette liste dite noire contre des personnalités du pays, loin de les faire reculer, contribuera plutôt à les galvaniser pour rester campées sur leur position, particulièrement Malick Sankhon, dont la constance et la loyauté ne sont plus à démonter.
Si Sékou Koundouno et Abdourahamane Sano savent dénoncer, pourquoi ils ne dénoncent jamais ce leader qui a osé dire à dire à ses militants : ‘’Vous êtes prêts à mourir ? Vous êtes prêts à affronter les forces de l’ordre ?’’. La vidéo circule et est disponible. Pour beaucoup, la présence de ce même leader dans les pays limitrophes de la Guinée est plus que douteuse, car à nos frontières on constate l’arrestation de plusieurs personnes en possession d’armes de guerre. Et ces personnes seraient, dit-on, proches ou des militants de son parti.
Comme indiqué plus haut, Abdourahamane SANO, par son discours et ses actes, semble vouloir susciter une insurrection dans le pays dans le seul but de devenir président de la République. Sékou Koundouno, lui, s’est permis de citer Malick Sankhon sur une chaîne de télé privée de la place comme l’un des promoteurs du 3ème mandat ou d’une nouvelle constitution. Pour avoir sciemment posé cet acte, il va devoir s’attendre à tout moment à une poursuite judiciaire pour diffamation, provocation, acharnement et incitation à la haine. Et si quelque chose arrivait à un élément de la famille de Mr Sankhon ou à une personne de son entourage, Abdourahamane Sano et Sékou Koundouno en seraient les seuls responsables. Un homme averti en vaut deux. La haine et la barbarie n’ont pas leur place dans une société qui se veut démocratique.
IBRAHIMA SORY CISSE