C’est l’une des fêtes les plus importantes de l’islam. L’Aïd el-Kébir, Aïd el-Adha ou la Tabaski en Afrique de l’Ouest, dont la célébration commence ce dimanche (lundi au Sénégal) avec notamment l’abattage rituel du mouton. Or le mouton est souvent cher pour le consommateur moyen comme en Guinée.En Guinée, ce n’est pas le bélier qui manque. Le problème, c’est qu’il est cher très cher même pour le Guinéen moyen. Il coûte « les yeux et la tête » comme le disent certains acheteurs rencontrés sur les lieux de négoce.« Vraiment les bêtes coûtent très cher, se plaint l’imam Fofana de Simanbossia dans la banlieue de Conakry. Deux millions, deux millions cinq cents voire trois millions et quelque… Je ne sais pas si c’est un problème de dédouanement, je ne sais pas à quoi c’est dû, mais en tout cas c’est cher au marché !».Il souhaite même qu’à l’avenir l’Etat s’implique dans l’importation et la commercialisation des caprins afin de soulager le portefeuille des ménages. « Si l’Etat importe, çà sera très bien, c’est mieux que les bana-bana, les trafiquants… C’est un problème divin alors il faut que l’Etat s’implique ».
Les commerçant se justifient
Les importateurs et marchands de bétails, qui sont accusés de tous les péchés, avancent eux leurs explications.
« Le mouton c’est cher ! Quand nous, quand on quitte le Burkina, le Niger, quand on quitte Bamako, on paye beaucoup, explique à RFI Abdoul Mbèwa Dramé, importateur, il y a trop de police ! Il y a trop de gendarmes ! Beaucoup de douanes. Les barrages sont nombreux sur la route alors on nous fait payer beaucoup ! Quand on vient ici on souhaite récupérer un peu de notre argent, c’est pourquoi c’est cher. Il faut que le gouvernement nous aide à diminuer un peu les barrages sinon c’est pas facile pour nous ».
Tant que durera l’insécurité dans les pays du Sahel, producteurs et exportateurs de caprins vers le sud forestier, le mouton coûtera ce qu’il coûtera.
Source RFI