Soutien aux manifestations du FNDC : de quoi se mêlent Abdoulaye Sow et ses camarades de l’USTG ?
De l’avis de tous les observateurs attentifs et sérieux de la scène sociopolitique guinéenne, s’il y a un soutien dont le FNDC (Front national pour la défense de la constitution) devrait se passer, c’est bien celui de la branche de l’USTG (Union syndicale des travailleurs de Guinée) dirigée par Abdoulaye Sow.
Au lieu de chercher à gagner la bataille de légitimité face à leurs rivaux de l’USTG (version Abdoulaye Camara), Abdoulaye Sow et ses camarades n’ont trouvé mieux que de faire sien le combat que mène le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), une plateforme composée essentiellement d’opposants politiques et d’activistes de la société civile ayant en commun une haine viscérale contre le premier président démocratiquement élu de la Guinée indépendante, Pr. Alpha Condé, et son régime.
Après s’être arrogé le droit de donner un ultimatum au Gouvernement pour libérer sans conditions le coordinateur national du FNDC et de certains de ses collègues (inculpés pour incitation à la révolte populaire), Abdoulaye Sow et ses camarades se sont ensuite permis de demander aux enseignants ainsi qu’aux travailleurs des banques et des sociétés de téléphonie de rester à la maison.
Même Toto le sait, le rôle dévolu à un syndicat digne de ce nom, c’est la défense des intérêts moraux et matériels des travailleurs syndiqués. Mais en prenant ouvertement fait et cause pour l’opposition politique et ses ramifications (ou ses relais) dans les organisations de la société civile, Abdoulaye Sow et ses camarades semblent avoir choisi, devant Dieu et les hommes, de s’écarter de leur mission de syndicalistes.
En agissant ainsi, ils donnent raison à ceux qui les ont toujours présentés comme des militants politiques déguisés en syndicalistes qui, pour un oui ou pour un non, s’empressent de lancer des mots d’ordre de grève dans les secteurs aussi vitaux que les Banques, l’Education et les Télécommunications.
De l’avis de tous les Guinéens patriotes, l’USTG (version Abdoulaye Sow) devrait plutôt chercher à balayer devant sa porte ou à s’occuper, en priorité, de ses oignons, au lieu de se mêler d’un combat qui ne le regarde pas du tout.
Depuis la mort tragique de Dr Ibrahima Fofana, l’USTG va de division en division, de cacophonie en cacophonie, au grand dam des travailleurs qui se reconnaissaient en elle. Aujourd’hui, il y a deux branches de l’USTG qui sont engagées dans une bataille de légitimité : la branche Abdoulaye Camara et la branche Abdoulaye Sow. Le 1er Mai dernier, lors de la célébration de la Journée internationale du Travail, ces camps en sont venus aux mains au Palais du peuple. D’où l’impérieuse nécessité d’assainir le milieu syndical, au seul bénéfice de la classe ouvrière.
IBRAHIMA SORY CISSE