[TRIBUNE]: LE PROFESSEUR ALPHA CONDE ETAIT OPPOSE A LA DATE DE LA MANIFESTATION DU 28 SEPTEMBRE 2009, COMPTE TENU DU CARACTERE HISTORIQUE DE CETTE DATE
VIOL PRESUME DE 109 FEMMES ET DE 157 MORTS PRESUMEES AU STADE DU 28 SEPTEMBRE, SONT-ILS UN MONTAGE OU UNE REALITE ?
Lors d’une interview accordée à TV5 Monde au Professeur Alpha CONDE (opposant), avant les manifestations du 28 Septembre 2009, au Stade du même nom, celui-ci déclare, citation :
« Je suis opposé à ce que la manifestation soit organisée à la date du 28 Septembre 2009 compte tenu du caractère historique de cette date, je souhaite qu’elle soit reportée à une autre date qui n’est pas celle du 28 Septembre »
Professeur Alpha CONDE, Président du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), Opposant
Aussi, le Réseau des femmes anciennes ministres et anciennes parlementaires (REFAMP) en compagnie du Secrétaire Général des affaires religieuses, du Président du Conseil Chrétien et du Grand Imam de la Grande Mosquée Fayçal de Conakry, ont mené des démarches auprès du porte-parole des forces vives de la nation, et le deuxième Vice-Président du CNDD, le Général Sékouba KONATE, dans le cadre de l’apaisement du climat social très tendu qui prévalait en Guinée avant la marche du 28 Septembre 2009.
Cette équipe a rencontré à l’époque le porte-parole des forces vives en l’occurrence du feu Ahmed Tidiane CISSE (paix à son âme Amen!) exprimant en ses termes:
- Nous avons constaté dans les taxis, les mini -bus et les différents bureaux, que la situation politico-sociale n’est pas au beau fixe, suite aux contradictions entre les partisans et les adversaires de la junte militaire au pouvoir d’une part ;
Et de l’autre, la tension est très vive dans la cité entre la population elle-même, les forces vives et le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD).
- Aujourd’hui en Guinée, toutes les conditions sont réunies pour un affrontement malheureux. En conséquence,
- Nous vous prions de bien vouloir reporter la marche projetée le 28 septembre 2009, afin de nous faire l’économie d’une crise aux conséquences désastreuses.
En réponse à la démarche de ladite équipe, le porte-parole des forces vives en l’occurrence du feu Ahmed Tidiane CISSE déclarait en ces termes : « Nous savons bien qu’il va y avoir des morts, mais nous allons sortir, rien ne peut nous l’empêcher ».
Lors de la rencontre du 2ème Vice –Président du CNDD, le Général Sékouba KONATE, la même équipe a réitéré les mêmes préoccupations suscitées, pour garantir la paix et la quiétude sociale en République de Guinée et au vu de la persistance des tensions de haine, d’ethno stratégie et de vengeance dans tous les secteurs d’activités sur toute l’étendue du territoire national.
Si cette démarche digne et responsable du REFAMP, du Secrétaire Général des affaires religieuses, du Président du Conseil Chrétien et du Grand Imam de la Grande Mosquée Fayçal de Conakry avait été entendue et respectée par les organisateurs de la manifestation du 28 septembre 2009, ce drame (morts d’hommes, femmes et enfants, dégâts matériels importants, coups et blessures, vol d’armes et de munition dans les commissariats de belle vue et du stade du 28 septembre par les manifestants en partance audit stade,….) allait être évité.
Amadou Oury BAH, Premier Vice-Président de l’UFDG, Opposant
En réalité, la sagesse, l’esprit patriotique, le respect des lois de la République, et la signification historique de la date du 28 septembre 1958, ont manqué très malheureusement aux organisateurs de ladite manifestation.
Toute la problématique se situe à ce niveau, en ce sens que les organisateurs de ladite manifestation ne peuvent se soustraire de l’instruction judiciaire au niveau de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry.
Cette marche des forces vives n’était pas autorisée par l’autorité administrative compétente à cette date. Elle n’a pas non plus fait l’objet de saisine par les organisateurs de la marche devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême pour son éventuelle autorisation conformément aux dispositions des articles 106, 107, 108 à 119 de l’ancien code pénal guinéen.
Pourtant, dès les premières déclarations du Président de l’OGDH d’alors ainsi que les ONG sur les événements du 28 Septembre 2009, il a été dit, redit et soutenu qu’il y’a eu des viols perpétrés par des militaires en mission du Capitaine Moussa Dadis CAMARA, au stade du 28 septembre.
Les réactions n’ont pas tardé à venir contester ses allégations.
Curieusement, une autre version soutient que les « VIOLS » proprement dits se sont passés en dehors du stade du 28 septembre, mais plutôt dans les quartiers environnants.
D’autres soutiennent aussi que les viols ont eu lieu dans les tuyaux du stade, et en fin, que les VIOLS ont été effectués dans les toilettes du stade du 28 Septembre par les missionnaires du Capitaine Moussa Dadis CAMARA.
Au regard de multiples propos contradictoires, humiliants et controversés, à quoi pouvons-nous nous- en tenir à la crédibilité des prétendus viols de 109 femmes et du prétendu chiffre de 157 morts audit stade.
Général Mamadou Toto CAMARA, Premier Vice-Président du CNDD
Ces chiffres ont été avancés en tout premier lieu par le Président de l’Organisation Guinéenne des Défenses des Droits de l’Homme, sans aucune preuve matérielle et incontestable confirmée par une source indépendante crédible et impartiale.
En réalité, – Comment peut-on procéder aux viols de 109 femmes au Stade du 28 Septembre pendant ces évènements douloureux du 28 Septembre 2009, en moins de 15 mn, sous les crépitements des balles, les cris assourdissants des manifestants, la crainte d’être agressé physiquement, le gémissement des blessés, bref dans ce sauve qui peut ?
-Pourquoi ces femmes dites violées ont-elles refusé catégoriquement de répondre à l’appel lancé par l’Association Mère et Enfant (AME), pour leur prise en charge médicale le 29 Septembre 2009, suite à la création d’une cellule de crise pour la circonstance et pour quelle motivation ?
De ce point de vu, rien ne sert de se précipiter d’organiser ce procès tant attendu, suite à d’énormes anomalies et manquements constatés dans l’Ordonnance de renvoi n° 007 du 29 décembre 2017 devant le tribunal criminel.
En conclusion, pour éviter que des innocents soient condamnés à tort par suite d’erreur commise par les Magistrats de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry lors de l’instruction dudit dossier, force est de noter que cette instruction doit-être reprise par une autre Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry autrement composée, pour que le droit soit dit et la loi soit appliquée sans exclusive aucune. Ce ne sera que saine justice.
Affaire à suivre dans la prochaine publication.
Que Dieu le Tout Puissant bénisse et protège la Guinée, les guinéens et guinéennes, Amen !
PAR ALFOUSSENY MAGASSOUBA
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