Affaire Chérif de Washington et IBRAHIMA SORY CISSE ma part de vérité: un non-lieu qui en dit long
En août dernier, l’on s’en souvient, Mohamed Chérif Haïdara, connu sous le nom de ‘’Chérif de Washington’’ et conseiller personnel du Premier ministre, chef du Gouvernement, avait porté plainte contre moi et deux autres personnes (Mohamed Sogoboly Bangoura et le journaliste Ibrahima Sadio Bah) pour des faits d’injures, de diffamation, d’utilisation frauduleuse de données à caractère personnel par le biais d’un système informatique. Sur la base de cette plainte, nous avions été convoqués, auditionnés et gardés à vue dans les locaux des Services spéciaux du colonel Moussa Tiégboro Camara. Avant d’être placés sous contrôle judiciaire. Une affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les milieux judiciaires.
Pour mon cas particulier, j’ai dû rappeler et expliquer que mon compte Facebook est souvent piraté par des personnes malintentionnées qui, certainement, ne me portent pas dans leur cœur, pour des raisons que j’ignore. Quelqu’un a dû utiliser mon compte piraté pour faire des publications désobligeantes à l’endroit de Mohamed Chérif Haïdara.
Dans une ordonnance rendue publique le lundi 18 novembre 2019, le juge d’instruction du 2ème cabinet du Tribunal de première instance de Kaloum, Alphonse Charles Wright, a prononcé, comme beaucoup s’y attendaient, un non-lieu dans ladite affaire. Pour justifier sa décision, Monsieur le juge d’instruction s’est référé aux dispositions de l’article 289 du code de procédure pénale, qui stipule qu’une ordonnance de non-lieu partiel peut intervenir en cours d’information. Il fera par ailleurs remarquer que la loi 037/2016 relative à la cybercriminalité et à la protection des données à caractère personnel en République n’a pas été publiée dans le journal officiel de la République de Guinée, donc inopposable aux inculpés.
Au regard de ces raisons susmentionnées, il a donc cru devoir ordonner un non-lieu en cours d’information pour le respect du principe d’inopposabilité d’un texte de loi non publié dans le journal officiel de la République. Et qu’il n’y pas lieu à poursuivre Mohamed Sogoboly Bangoura, Ibrahima Sory Cissé et Ibrahima Sadio Bah des faits d’injures, de diffamation, d’utilisation frauduleuse de données à caractère personnel par le biais d’un système informatique. Par conséquent, toutes les mesures de contrôle judiciaire ont été levées.
C’est l’occasion qui s’offre à moi, une nouvelle fois, pour remercier, du fond du cœur, mes collaborateurs, mes avocats, mes parents et mes amis de tous bords, notamment ceux de la presse, qui se sont mobilisés comme un seul homme pour me témoigner leur solidarité et m’apporter leur soutien total. L’accusation dont je faisais l’objet ne reposait sur aucun fondement juridique, des allégations pures et simples. Par ailleurs, Mohamed cherif Haïdara faisait usage d’intimidation et de trafique d’influence. Des pratiques rétrogrades qui n’ont plus droit de citer dans notre chère GUINÉE que nous voulons démocratique. En conséquence ,Mohamed Cherif Haïdara était contraint de désister à cause de la légèreté de ses arguments.
Cette affaire prouve à suffisance que la justice guinéenne, malgré les critiques dont elle est souvent l’objet, peut bel et bien rendre des décisions inattaquables.
IBRAHIMA SORY CISSE