[TRIBUNE] Réaction d’un citoyen guinéen face à la fameuse Résolution du Parlement Européen sur la Guinée Conakry sur les manifestants…
Je suis surpris et étonné de lire entre les lignes la fameuse résolution du Parlement Européen sur la prétendue violence contre les manifestants en Guinée Conakry.
Il convient de rappeler aux Euro Députés du Parlement Européen, que la République de Guinée est un pays souverain et indépendant depuis le 2 octobre 1958.
Il convient de rappeler aussi, que la République de Guinée est différente de l’appellation de Guinée Conakry que vous continuez à favoriser et à entretenir cette confusion, qui ternie l’image de ce glorieux Peuple tant sur le plan national qu’international.
Il convient de rappeler que c’est la République de Guinée et non Guinée Conakry, a de tout temps et en toute circonstance parmi les pays Africains à respecter les accords internationaux, Africains et sous régionaux au regard de ceux visés dans la fameuse Résolution du Parlement Européen.
Il est aussi surprenant et bizarre de constater dans cette fameuse Résolution, le caractère partial des allégations de contre vérité contenues dans la fameuse résolution telle que, dire « à l’initiative d’une coalition de parti d’opposition et de groupe de la société civile, des manifestations massives se multiplient en Guinée Conakry contre le projet de nouvelle constitution qui pourrait permettre à Alpha Condé de briguer un 3ème mandat ; considérant que depuis le début des mobilisations, le gouvernement a réprimé la liberté d’expression, d’arrêter et emprisonné des acteurs de la société civile s’opposant au 3ème mandat et utilisé une force meurtrière lors des manifestations », voir point A de la fameuse Résolution.
Il convient de rappeler au Parlement Européen que la Constitution du 07 mai 2010, promulguée et publiée au Journal Officiel de la République, dispose en son article 84 que « L’initiative des lois appartient concurremment au Président de la République et aux Députés à l’Assemblée Nationale ».
Cette disposition constitutionnelle donne le droit au Président de la République et aux députés de prendre l’initiative des lois en général et en particulier de la constitution qu’est la loi suprême du pays.
Il n’appartient donc à personne qu’il soit de l’opposition, de la société civile, des ONG, les groupement d’intérêt économique, des organisations dites de défenses des droits humains, des associations, du syndicat, du patronat et des confessions religieuses, de s’opposer à de telles initiatives constitutionnelles en organisant des séries de manifestations entrainant des dégâts matériels importants et de pertes en vies humaines en toute illégalité.
A mon humble avis, le Parlement Européen doit être respectueux des dispositions de l’article 84 de la constitution du 07 mai 2010, avant toute prise de position partiale de la crise guinéenne en faveur des hors la loi.
Curieusement, et comme le ridicule ne tue pas, vous affirmez au point ‘’A’’ de ladite Résolution, que les manifestations massives sont organisées par une coalition de partis politique d’opposition et de groupe de la société civile, contre le projet de nouvelle constitution, pour un éventuel 3ème mandat d’Alpha Condé, n’est qu’une manière abusive dans le seul but de ternir comme toujours l’image de notre pays tant sur le plan national qu’international.
En toute honnêteté l’idée d’un 3ème mandat d’Alpha Condé, est une instrumentalisation du trio (Parlement Européen, le fameux FNDC et une partie des partis politiques d’opposition), bien que l’article 27 du 07 mai 2010 de la constitution ne prévoit que deux mandats pas plus.
Ceci dit, le Parlement Européen n’a jamais pris de Résolution en son sein contre un éventuel 4ème mandat de Faure Gnassingbé du Togo, pourquoi une telle attitude de politique de deux poids deux mesures ?
La question que je me pose, est-ce-que le Parlement Européen s’était-il intéressé du caractère légal des différentes manifestations entreprises par le Front National pour la Défense de la Constitution ?
En réalité, le Gouvernement guinéen n’a jamais réprimé la liberté d’expression à plus forte raison arrêté et emprisonné des prétendus acteurs de la société civile, s’opposant selon vous à un 3ème mandat, fabriqué de toute pièce par les détracteurs du régime en place assorti de l’utopie d’une classe politique et de la société civile qui se cherche.
De toute évidence, et pour éclairer la lanterne du Parlement Européen, la République de Guinée est le seul pays au monde où le délit de presse est dépénalisé, suivant la loi Organique L/002/CNT du 22 juin 2010 portant sur la liberté de la presse, car une telle loi n’existe dans aucun pays du parlement Européen.
Aussi, la liberté d’expression que les citoyennes et citoyens guinéens possèdent nulle part à travers le monde entier en référence aux émissions interactives des radios et télévisions privées ainsi que sur les réseaux sociaux, n’existe nulle part à travers le monde, notamment en France.
Il convient de rappeler au Parlement Européen, le contenu des dispositions pertinentes de l’article 10 de la Constitution du 07 mai 2010 qui dispose « Tous les citoyens ont le droit de réunion, de manifestation et de cortège.
Le droit de pétition est reconnu à tout groupe de citoyens.
Tous les citoyens ont le droit de former des associations et des sociétés pour exercer collectivement leurs droits et leurs activités politique, économique, sociales ou culturelles.
Tous les citoyens ont le droit de s’établir et de circuler sur le territoire de la République, d’y entrer et d’en sortir librement ».
En guise de rappel, aucune manifestation organisée par les partis politiques d’opposition et du FNDC n’a respecté et faire respecter cette disposition pertinente susvisée, par le simple fait que les citoyens qui ne sont pas partie prenante de la manifestation sont interdits de circuler, d’y enter et de sortir librement, ce qui disqualifie immédiatement les marches, les manifestations , la réunion ; l’attroupement, défilé et le cortège.
Les autorités des collectivités locales, notamment les maires et le Président du Conseil de ville de Conakry ont le plein droit d’interdire toute activité des partis politiques d’opposition et de la société civile susceptibles de troubler l’ordre public, et atteinte à la liberté des citoyens de circuler librement sur tout le territoire national.
Le point B de la Résolution du Parlement Européen est très malheureusement basé sur le conditionnel, et pourtant toute allégation pour quelque motif que ce soit doit avoir une base légale pour qu’elle soit crédible et acceptable par tous.
Toujours au point ‘’B’’, le Parlement Européen soutient, citation « Considérant qu’en 2019 l’Assemblée Nationale a adopté une loi sur l’emploi de la force par la gendarmerie qui peut être utilisée pour protéger de toute poursuite judiciaire les gendarmes usant d’une force excessive » fin de citation.
De tels propos du Parlement Européen, est une ingérence dans les activités et le fonctionnement des pouvoirs exécutif et législatif, aussi une insulte, une atteinte grave à l’homme et à la souveraineté du glorieux et veillant Peuple de Guinée, trop c’est trop !
Le Parlement Européen, parle d’arrestation de 7 personnes du Front National pour la Défense de la Constitution le 12 octobre 2019 pour avoir dit-on manifesté contre le 3ème mandat d’Alpha CONDE, est dépourvu de toute logique et de fondement juridique, une manière d’exacerber la tension en République de Guinée, car quand le pays est en paix, ça les dérange à plus d’un titre ?
Le Parlement Européen devrait se mettre à l’évidence de vérifier le respect des dispositions de loi qui encadrent les manifestations toujours violée par le fameux FNDC, avant toute prise de position, mais hélas !!!
Le Gouvernement guinéen, ainsi que les gouvernements respectifs du Parlement Européen, peuvent-ils accepter des manifestations sans autorisation préalable des autorités compétentes ?
La République de Guinée en général et le Gouvernement guinéen en particulier n’ont aucune leçon de démocratie et du respect de l’Etat de droit à recevoir du Parlement Européen, qui s’était fait disqualifier, en adoptant une Résolution de reconnaissance du Président du Parlement du Venezuela, qui s’était autoproclamé Président de la République, acte contraire au droit Universel International.
Le parlement Européen avait apporté son soutien aux rebelles syriens contre le Régine syrien en violation manifeste et flagrante de toutes les règles du droit international.
L’Union Européenne avait apprécié le coup d’Etat militaire perpétré au Soudan contre le Président Oumar El Béchir, après plus de 100 et quelques morts et de surcroit apporter son soutien au régime putschiste de la transition au Soudan, est-ce un modèle de démocratie et de l’Etat de droit ? Pourquoi le même Parlement Européen, n’a –t-il pas prit une Résolution condamnant la tuerie massive perpétrée par la junte militaire soudanaise ?
La République de Guinée et son gouvernement lancent un appel présent aux autorités du Parlement Européen et leurs Gouvernements respectifs d’arrêter de s’ingérer dans le fonctionnement des institutions guinéennes, tels que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et la Cour Constitution.
Le parlement Européen soutien dans sa fameuse Résolution assimilable à un tract, que les institutions suscitées sont minées par la corruption du fichier électoral, de la violation de la loi électorale indépendante et de la cour constitutionnelle, relayéepar des prétendues forces de l’opposition et d’une grande partie de la société, sans aucune enquête indépendante appropriée dans le cadre du respect du principe du contradictoire, ce qui justifie le caractère inapproprié et partial qui disqualifie la fameuse Résolution de l’institution parlementaire.
A titre de rappel, les plus grandes plateformes de la société civile guinéenne, notamment le CNOSCG, le CONASOC, le REFMAP et la CONAG-DCF et tant d’autres ne sont pas membres du Front National pour la Défense de la Constitution, c’est pourquoi, je m’inscris en faux contre cette allégation de contre-vérité.
Il est à souligner que les prétendues principales forces de l’opposition, notamment l’UFDG, l’UFR, le Bloc libéral, le PEDN en collaboration avec les acteurs du système des nations unies, le Gouvernement, le CNOSCG et la mouvance présidentielle savaient tous que le fichier électoral avait des problèmes sérieux avant la programmation des élections prévues le 28 décembre 2019, reportée le 16 février 2020 avant d’être fixée le 1er mars 2020.
C’est ridicule de constater de la part desdites organisations participées à l’enrôlement à 85% environ du processus, aussitôt placé des arguments fallacieux et exigés la reprise de celui-ci, le départ du Président de la CENI, avoir une nouvelle CENI et reporter élections législatives à une date ultérieure, pour qu’il y ait consensus, compromis ou la compromission, tout en ignorant la légalité constitutionnelle.
Il convient de rappeler au Parlement Européen que la République de Guinée n’a aucune leçon morale de recevoir en matière de l’homosexualité punie par l’article 325 du code pénal guinéen. En conséquence, j’exhorte le Parlement Européen à respecter cette disposition du code pénal guinéen.
Si l’homosexualité est permise dans le code pénal français, c’est le cas contraire en République de Guinée, même les bêtes sauvages qui sont en brousse ignorent une telle pratique inhumaine et d’un autre âge.
Pour terminer, le Parlement Européen, doit impérativement balayer sa propre vérandas qui est salle en matière d’ingérence permanente dans les affaires intérieure des pays africains leur exige d’être respectueux des institutions républicaines et constitutionnelles guinéennes pour toutes fins utiles que de droit
Que Dieu le Tout puissant protège, bénisse les guinéennes et guinéens, Amen !
Alfoussény MAGASSOUBA Tél : 628 61 71 39/657 20 72 59/ 661 50 91 70 Conakry République Guinée