Front anti-3ème mandat: malgré le Covid-19, le ‘’FNDC’’ prépare les esprits à la reprise des manifestations
Invité ce vendredi 17 avril 2020 dans l’émission ‘’Les GG’’ de la radio Espace FM, l’activiste de la société civile, Oumar Sylla, alias Foniké Mengué, par ailleurs membre du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), a dit haut et fort que le combat contre le 3ème mandat pour le professeur Alpha Condé reste d’actualité en Guinée et mérite d’être mené jusqu’au bout. Malgré l’inquiétude suscitée par la terrible progression du Covid-19 dans le pays (438 cas confirmés par l’ANSS au moment où ces lignes sont écrites), ‘’Foniké Mengué’’ annonce, au nom du FNDC, la reprise prochaine des manifestations à travers tout le pays pour faire barrage au projet de 3ème mandat si cher, dit-il, à l’actuel locataire de Sékhoutouréya. Il en a profité pour rendre publics les noms des personnalités civiles ou en uniforme qui, selon leur plateforme, seraient impliquées dans les violences meurtrières enregistrées les 22 et 23 mars 2020 à N’Zérékoré, la capitale de la Guinée forestière. Parmi ces personnalités accusées, à tort ou à raison, par le FNDC, il y a l’honorable Amadou Damaro Camara du RPG Arc-en-ciel, Papa Koly Kourouma (ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement) ; Colonel Moussa Tiégboro Camara (Services spéciaux); Mohamed Ismaël Traoré (gouverneur de N’Zérékoré au moment des faits) ; Sory Sanoh (ancien préfet de N’Zérékoré) ; le maire RPG de N’Zérékoré, le commandant de la 4ème région militaire de N’Zérékoré, le commissaire central et le commandant de la Gendarmeries ainsi que le coordinateur du RPG)
Pour certains, il serait vraiment irresponsable et contreproductif pour le FNDC d’appeler à descendre dans la rue pendant que la terrible maladie qu’est le coronavirus est en train d’obliger le monde entier à respecter scrupuleusement les mesures barrières et les recommandations de l’OMS. Il est conseillé par exemple de ne pas se regrouper, de ne pas se serrer la main, d’appliquer la règle de distanciation, de tousser dans le coude, de se laver régulièrement les mains avec du savon, d’utiliser le gel hydro-alcoolique, de réduire les déplacements ou de rester carrément à la maison.
Pour d’autres, le FNDC (une plateforme composée des poids lourds de l’opposition et des organisations de la société civile) est bel et bien dans son rôle, celui de maintenir une certaine pression sur le pouvoir afin que ce dernier s’amende et améliore sa gouvernance au profit des Guinéens des centres urbains et des campagnes. D’après eux, l’expérience prouve qu’en Guinée, les autorités ne se bougent que lorsque la menace ou la pression vient clairement de leurs farouches opposants.
Fanta Camara