Racisme : les leçons à tirer de l’affaire ‘’George Flyod’’
Pendant deux semaines, l’affaire ‘’George Flyod’’ (du nom de l’Afro-américain de 46 tué aux Etats-Unis par un policier blanc) aura réussi, si l’on peut dire ainsi, de reléguer presque au second plan la pandémie du coronavirus qui continue pourtant de faire des ravages insoupçonnés aux quatre coins du monde. Pour protester contre cet acte criminel qui vient allonger la liste des bavures policières, des milliers de manifestants ont battu le pavé aussi bien dans les villes américaines que dans plusieurs pays européens, asiatiques et africains. Ce qui fait dire à bon nombre d’observateurs qu’il y aura désormais un avant et un après ‘’meurtre’’ de George Flyod. En France, il y a eu des manifestations pour non seulement rendre hommage à l’Afro-américain mort suite aux tortures inhumaines d’un policier blanc, mais aussi pour rappeler le cas ‘’Adama Traoré’’ tué, dit-on, par des gendarmes en 2016 au pays des droits de l’homme. Dans les territoires occupés par Israël, il y en a qui ont vite fait un parallèle entre le sort peu enviable réservé aux Palestiniens et la situation particulièrement difficile des Noirs au pays de l’Oncle Sam. Il y a quelques semaines, en pleine période de covid-19, ce sont les Chinois qui se sont illustrés, de la pire des manières, dans le mauvais traitement infligé aux ressortissants africains dont le seul crime est d’avoir la peau noire. En Afrique du Sud, avant l’avènement de l’emblématique Nelson Mandela, les Noirs ont systématiquement fait l’objet, pendant de longues années, d’une une terrible et détestable discrimination connue sous le vocable de l’Apartheid. Sans oublier les cris de singe et des propos racistes que l’on continue d’entendre dans les travées de certains stades (européens notamment) contre les footballeurs noirs.
L’affaire ‘’George Flyod’’ vient donc relancer le débat sur le racisme, la ségrégation raciale et la discrimination dont les hommes de couleur sont victimes dans le monde. Les Etats-Unis battent le record de bavures policières entraînant la mort de jeunes noirs. Les Guinéens se souviennent encore du cas de leur compatriote Amadou Diallo tué à la fleur par des policiers américains. Une affaire qui, en son temps, avait défrayé la chronique judiciaire aux Etats-Unis et au-delà. Aujourd’hui, c’est le mouvement ‘’Black Lives Matter’’ (la vie des Noirs compte) qui semble avoir pris le flambeau des Black Panthers qui se sont fait remarquer dans les années 60 et 70 dans la lutte pour les droits civiques des Noirs. Une rue menant à la Maison Blanche porte désormais le nom de ‘’Black Lives Matter’’. C’est tout dire. En 2020, il est vraiment inacceptable que des policiers blancs, pour quelque raison que ce soit, se livrent à des exactions inhumaines contre leurs concitoyens noirs. Espérons que l’affaire ‘’George Flyod’’ leur servira de leçon pour toujours ! Halte au racisme sous toutes ses formes !
Mohamed DIANÉ