Viol sur mineures en Guinée: le phénomène prend des proportions inquiétantes !
Il ne se passe plus un seul jour sans qu’un cas de viol sur mineure ne soit divulgué dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Les petites filles, dont l’âge varie entre 2 ans et 16 ans, se font de plus en plus violer aux quatre coins du pays par de jeunes gens ou des adultes, voire par des hommes du troisième âge. Le plus souvent, le violeur est une personne bien connue de la victime (un voisin, un parent, une connaissance de la famille, etc.). Mais à cause des pesanteurs sociologiques, rares sont les parents de victimes de viol qui acceptent de porter plainte contre le ou les violeurs de leurs enfants. Dans la plupart des cas, ils préfèrent, la mort dans l’âme, régler l’affaire à l’amiable ou laver le linge sale en famille. Ce qui, de l’avis de nombreux observateurs, encourage la récidive ou la multiplication des cas de viol sur mineures, dans nos villages et villes. Il est difficile d’expliquer ce qui peut amener un homme d’une quarantaine d’années à violer une fille de 2 ans ou de 5 ans. La justice et les différents services de l’Etat en charge de la protection des enfants devraient prendre leurs responsabilités en mettant hors d’état de nuire ces prédateurs sexuels qui sont en quête perpétuelle de proie facile dans nos quartiers.
Les parents se doivent, eux aussi, de prendre à bras-le-corps l’éducation sexuelle de leurs enfants, qui, on le sait, passent désormais le plus clair de leur temps à télécharger ou visionner des vidéos à caractère pornographique dans leurs téléphones Android. Il y en a qui s’enferment dans leurs chambres pour regarder les films exclusivement réservés aux adultes.
Pour ce qui est du viol sur majeures, il y en a qui pointent du doigt, à tort ou à raison, les filles et les femmes qui optent le plus souvent pour des habits indécents dans l’espace public. Un comportement qui leur attire inévitablement des ennuis, car certaines d’entre elles se font agresser sexuellement.
Face à la recrudescence du phénomène aussi bien à Conakry que dans les villes et villages du pays profond, l’Etat n’a d’autre choix d’en étudier les causes pour pouvoir protéger cette couche vulnérable que constituent les mineures dans notre pays. En lieu et place donc des discours et des condamnations verbales, il faut des actes concrets et forts pour dissuader les obsédés et autres prédateurs sexuels qui font autant de mal que les malfrats dans notre société.
Fanta Camara