Kankan : l’impérieuse nécessité de jouer la carte de l’apaisement !
Ces derniers temps, l’on constate, avec beaucoup de regret, que les événements qui se succèdent à Kankan défraient la chronique dans le sens non souhaité par le président de la République, Pr. Alpha Condé.
Considérée à juste titre comme un bastion du parti au pouvoir (RPG Arc-en-ciel), la capitale de la Haute Guinée s’est jusqu’ici fait remarquer par son hospitalité légendaire, sa quiétude et l’entente cordiale entre ses habitants.
Mais il y a quelques semaines, sans crier gare, des jeunes de la commune urbaine de Kankan sont descendus dans la rue pour protester contre le manque de courant. Pour résoudre définitivement le problème de courant non seulement dans leur ville mais aussi dans toute la Haute Guinée, ces jeunes grognards réclament désormais la construction d’un barrage hydroélectrique.
Le vendredi 10 juillet, une lecture du Saint Coran a été organisée dans la grande mosquée de Kankan pour le retour de la paix, de la quiétude, du calme et de l’entente dans la cité de l’érudit Cheick Fantamady Chérif. Le lendemain, malheureusement, c’est l’arrestation de Nanfo Ismaël Diaby (imam et promoteur de l’alphabet N’Ko qui fait prier en Maninka), qui a fait descendre ses partisans dans la rue, troublant ainsi l’ordre public. La mosquée de ce très controversé imam sera ensuite détruite par des personnes non encore identifiées.
De l’avis de tous les observateurs de la scène sociopolitique guinéenne, ces manifestations à répétition sont d’autant plus incompréhensibles que depuis l’avènement du Pr Alpha Condé au pouvoir, des actes concrets et positifs ont été posés en faveur de la Haute Guinée en général et de Kankan en particulier. Les nombreuses infrastructures construites ou rénovées à la faveur de la fête tournante de l’indépendance ont largement contribué à changer positivement la physionomie de la commune urbaine de Kankan. Parmi ces infrastructures, l’on peut citer entre autres : les gares routières, les salles de classe, les marchés, les maisons des jeunes, les blocs administratifs, les commissariats de police, les postes de gendarmerie, les palais de justice, les maisons d’arrêt, les places publiques. Sans oublier le bitumage de la voirie urbaine.
La construction d’un barrage hydroélectrique, que réclament les manifestants de Kankan, ne peut pas se faire dans l’immédiat. Et conscient de l’épineux problème énergétique auquel la 2ème ville du pays est confrontée, le président Alpha Condé y a envoyé récemment des groupes électriques pour la fourniture de cette denrée indispensable qu’est le courant électrique.
Au lieu donc de miser sur les manifestations de rue, qui peuvent parfois déraper, il serait plutôt responsable et salutaire de passer par le dialogue et la concertation pour répondre favorablement aux pertinentes et légitimes questions soulevées par les braves populations de Kankan qui, on le sait, garderont toujours dans leur cœur le grand bâtisseur doublé du patriote qu’est le professeur-président Alpha Condé. C’est aussi le lieu de saluer le rôle positif que les hauts cadres ressortissants, proches du palais Sékhoutouréya, sont en train de jouer pour ramener définitivement le calme, la concorde et la paix à Kankan et dans toutes les préfectures de la Haute Guinée. Il n’est jamais bon de jeter le bébé avec l’eau du bain. D’où la nécessité mettre la balle à terre, pour le bien de chacun et de tous !
Ibrahima Sory CISSE