Guinée : l’irrésistible marche vers la présidentielle du 18 octobre 2020
Dans un décret lu mardi 11 août 2020 à la télévision nationale, le président de la République, Pr. Alpha Condé, a entériné la date du 18 octobre 2020 pour la tenue du premier tour de la présidentielle en Guinée. Il a, par la même occasion, invité la CENI et tous les acteurs concernés par le processus électoral à prendre toutes les dispositions idoines pour le respect de cette date qui, on le sait, a été proposée quelques semaines plus tôt par l’organe de gestion des élections.
De l’avis de tous les observateurs avertis, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute, les Guinéens se rendront aux urnes le 18 octobre prochain pour le premier tour de la présidentielle. A l’issue de sa convention nationale qui s’est tenue les 5 et 6 août à Conakry, le parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel, a demandé officiellement au président sortant, Pr. Alpha Condé, d’être son candidat. En réponse, ce dernier a dit prendre acte de cette sollicitation. Au moment où nous mettions cet article en ligne, l’actuel locataire de Sékhoutouréya n’avait pas encore dit explicitement s’il sera candidat ou non à cette présidentielle de 2020. Il y a déjà quelques leaders politiques qui ont annoncé leur candidature au prochain scrutin présidentiel : Dr Ousmane Kaba, Elie Kamano, Makalé Camara. Et il est à parier que dans les jours ou les semaines à venir, d’autres personnalités politiques leur emboîteront le pas.
Pendant ce temps, le FNDC d’Abdourahamane SANO s’achemine lentement mais inévitablement vers son implosion. Porté sur les fonts baptismaux le 3 avril 2019 par des activistes de la société civile et des opposants radicaux au régime du Professeur Alpha CONDE, le FNDC se veut une plateforme résolument engagée à faire barrage à tout projet de nouvelle constitution ou de 3ème mandat. Sans aucun mandat du peuple souverain de Guinée, ces membres du FNDC se sont arrogé le droit, si l’on peut dire ainsi, de se poser en défenseurs attitrés de notre sacro-sainte Constitution, qu’ils croient intouchable pour quelque motif que ce soit. Certains d’entre eux se sont mis à dresser la liste des promoteurs présumés de la nouvelle constitution ou du 3ème mandat. Ils ne se sont pas limités aux membres du gouvernement et aux membres de la mouvance présidentielle pour faire leur fameuse liste. Par zèle ou par méconnaissance, ils sont allés jusqu’à citer des intellectuels étrangers (l’avocat sénégalais Boucounta Diallo et le français Bourgi, notamment ), dont le seul tort certainement est d’être des amis de longue date du président Alpha Condé. En septembre 2019, ils ont refusé de prendre part aux consultations des forces vives de la nation autour de la constitution et ont appelé à boycotter le double scrutin législatif et référendaire du 22 Mars. Ce qui n’a pas empêché la majorité des Guinéens de se rendre aux urnes pour renouveler le mandat des députés et doter le pays d’une nouvelle constitution. Avec la validation de la date proposée par la CENI, c’est l’irrésistible marche qui commence vers la présidentielle.
Fanta Camara