Manifestations de rue en Guinée: que la raison l’emporte sur la passion !
Conakry, Kankan, Siguiri, Coyah, Dubréka, Boké, Faranah, Macenta…Nombreuses sont les localités guinéennes qui ont été secouées ces derniers temps par des mouvements de revendications (courant, barrage anti-covid, voirie urbaine, eau, etc.). Si ces différentes revendications sont tout à fait légitimes, les méthodes utilisées par les manifestants, dont on dit téléguidés par les opposants au régime d’Alpha Condé, posent problème quelquefois. L’on n’a pas besoin de verser dans la violence dans une manifestation pacifique pour réclamer ses droits.
Il faut reconnaître, en toute sincérité, que depuis l’avènement du Pr Alpha Condé au pouvoir, des actes concrets et positifs ont été posés aussi bien à Conakry, la capitale, que dans les quatre régions naturelles que compte le pays (Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée, Guinée forestière).
Les nombreuses infrastructures construites ou rénovées à la faveur de la fête tournante de l’indépendance ont largement contribué à changer positivement la physionomie de nos villes de l’intérieur.
Parmi ces infrastructures, l’on peut citer entre autres : les gares routières, les salles de classe, les marchés, les maisons des jeunes, les blocs administratifs, les commissariats de police, les postes de gendarmerie, les palais de justice, les maisons d’arrêt, les places publiques. Sans oublier le bitumage de la voirie urbaine. En dix ans de gestion, le professeur a pu faire plus et mieux que tous ses prédécesseurs réunis dans le secteur stratégique de l’énergie. En 2015, il a lancé le barrage hydroélectrique de Kaléta. Ce qui a permis d’améliorer substantiellement la desserte de Conakry et ses environs en courant électrique. Et la construction d’un autre grand barrage (Souapiti) est en cours pour résoudre définitivement et à la satisfaction générale le problème d’électricité dans notre pays.
Au lieu donc de miser sur les manifestations de rue, qui peuvent parfois déraper, il serait plutôt responsable et salutaire de passer par le dialogue et la concertation pour répondre favorablement aux pertinentes et légitimes questions soulevées par les braves populations guinéennes. Il n’est jamais bon de jeter le bébé avec l’eau du bain. D’où la nécessité de mettre la balle à terre, pour le bien de chacun et de tous ! Le professeur Alpha Condé est une chance inouïe que les Guinéens devraient saisir pour mettre enfin leur pays sur les rails du développement durable et harmonieux. Et il ne fait l’ombre d’aucun doute que le 18 octobre 2020, ils ne se poseront pas trop de questions pour porter leur choix sur l’actuel locataire de Sékhoutouréya afin qu’il continue à présider aux destinées de leur pays les six prochaines années.
Ibrahima Sory CISSE