Médiation dans la crise sociopolitique en Guinée : que fait courir Elhadj Diériba Diaby ?
Ces derniers jours, Elhadj Diériba Diaby, président de la Fondation du même nom pour la paix et l’assistance sociale est quasiment à la Une de tous les journaux et des sites d’informations du pays. Se disant préoccupé par la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays en cette année électorale, l’homme qui se veut l’ambassadeur de la paix a rencontré à ce jour le président de l’Assemblée nationale (Hon. Amadou Damaro Camara), le boxeur Béa Diallo, les membres de l’ONG Wanep, les coordinations régionales (Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée, Guinée forestière), Elhadj Sékhouna Soumah de Tanènè (un des Kountiguis de la Basse Côte), le Premier ministre, chef du Gouvernement (Dr Ibrahima Kassory Fofana), Abdourahamane Sano et ses camarades du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), le président de la Commission électorale nationale indépendante (Kabinet CISSE).
Au cours de ses entretiens avec toutes ces personnalités sociopolitiques du pays, Elhadj Diériba Diaby a laissé entendre que cette série de rencontres viserait à promouvoir la paix et un climat de confiance entre les filles et les fils de notre cher pays qui s’apprête à organiser le 18 octobre prochain une élection présidentielle.
Mais de plus en plus d’observateurs commencent à se demander, à juste raison, ce qui fait courir réellement cet homme qui semble se faire passer pour une sorte d’autorité morale, à l’image d’un certain imam Dicko du Mali qui, à la tête d’un mouvement de contestation, a fini par faire tomber le président Ibrahim Boubacar Keïta. La démarche de l’ambassadeur Elhadj Diériba Diaby laisse perplexes beaucoup de Guinéens qui craignent des manipulations à la veille d’une élection nationale dont l’importance et les enjeux ne sont plus à démontrer. Le dimanche 18 octobre, le peuple souverain de Guinée se rendra aux urnes pour désigner, dans la sérénité, l’homme ou la femme qui, pendant les six prochaines années, aura la lourde tâche de présider à ses destinées. ET l’Etat ne se fera pas prier du tout pour prendre toutes ses responsabilités en protégeant, par tous les moyens légaux, les citoyens et leurs biens avant, pendant et après le scrutin présidentiel. Les Guinéens ont confiance en leurs institutions républicaines et ils ne permettront à personne de s’arroger le droit de parler ou d’agir en leur nom. Les coordinations régionales, au lieu de rassembler les Guinéens, ont plutôt contribué ces dernières années à les diviser sur des bases irrationnelles, avec toutes les conséquences que cela comporte pour l’unité du pays. Les autorités morales qui versent dans le communautarisme et qui se laissent manipuler par les politiques n’auront jamais leur place dans la Guinée voulue et pensée par le professeur Alpha Condé. Djeriba Diaby se substitue en mediataire de la République, où est Elhadj Mohamed said FOFANA ? Car le gouvernement être vigilant.
A bon attendeur, salut…
Ibrahima Sory CISSE