Présidentielle guinéenne : que les Sénégalais s’occupent de leurs oignons !
Force est de constater, avec regret, que depuis notre indépendance acquise de haute lutte le 2 octobre 1958, le Sénégal, par jalousie peut-être, continue de garder une dent contre le peuple souverain de Guinée.
Sous la première République, le pays de Léopold Sédar Senghor a été une sorte de base arrière pour tous les opposants à Sékou Touré et à son régime. L’agression du 22 novembre 1970 aura été une occasion de s’en rendre compte.
Pendant la période d’Ebola (2014), le Sénégal de Macky Sall n’a trouvé mieux que fermer sa frontière avec la Guinée. Et comme si tout cela ne suffisait pas, les ressortissants guinéens au pays de la Téranga ont injustement été stigmatisés et discriminés à cause de cette épidémie qui s’est déclarée dans leur pays d’origine. Tout Guinéen était alors perçu comme un porteur potentiel du virus Ebola et traité comme tel.
A partir de 2019, des politiques et des acteurs de la société civile ainsi que des médias sénégalais ont pris fait et cause pour le fameux Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Dakar a été la seule capitale africaine où des chômeurs, des exilés économiques et des aventuriers de tout poil (à la nationalité douteuse) se sont donné rendez-vous dans la rue pour manifester contre le légitime projet de nouvelle constitution.
La tenue de la présidentielle du 18 octobre dernier n’a pas du tout changé la donne. Des médias et des acteurs de la société civile du Sénégal s’arrogent le droit de prendre parti, de façon flagrante, dans la crise postélectorale en Guinée et de dire n’importe quoi sur notre processus électoral. Oubliant le caractère impartial de leur métier, ces journalistes sénégalais alimentaires venus pour la cause de leur bailleur de fonds (suivez mon regard) ne se sont pas gênés de porter de graves accusations contre les respectables observateurs de la CEDEAO et de l’Union africaine, qu’ils auraient surpris dans un hôtel de la place en train de se partager de l’argent. Rien que des allégations mensongères ! Et pire, il y en a parmi eux qui demandent carrément au professeur Alpha Condé de reconnaître sa ‘’défaite’’. Pour beaucoup, c’est un manque de respect pour le peuple de Guinée, celui-là même qui a osé défier le colon français en 1958 pour arracher son indépendance, ouvrant ainsi la voie de la liberté et de la dignité aux autres colonies de l’AOF et de l’AEF.
Les Guinéens se sont massivement rendus aux urnes le dimanche 18 octobre pour se désigner, sur la base de la nouvelle constitution, un président pour les six prochaines années. Et selon les résultats provisoires publiés par la CENI, c’est le président sortant, candidat du RPG Arc-en-ciel, le professeur Alpha Condé, qui sort vainqueur dès le premier tour, avec 59, 49% des suffrages valablement exprimés. Le candidat de l’UFDG, Mamadou Cellou Dalein Diallo, vient en deuxième position avec 33, 5 % des voix. Il revient donc à la Cour Constitutionnelle de se pencher sur les recours déposés par les différents candidats avant la proclamation définitive des résultats de la présidentielle.
Nos frères sénégalais, qu’ils soient leaders politiques, acteurs de la société ou journalistes, seraient bien inspirés de s’occuper de leurs oignons. La Guinée n’a pas de leçon de démocratie ou de transparence à recevoir d’eux.
Ce qui est encore grave, les taupes de CELLOU DALEIN DIALLO dans la mouvance continuent à tromper la vigilance du président professeur ALPHA CONDE sur certains faits, car une équipe gouvernementale doit être solidaire.
Je me pose la question pourquoi quand il s’agit d’appliquer la loi dans toute sa rigueur certains trouvent ce fait anormal ?.
Les fauteurs de troubles et leurs complices doivent être punis par la loi en Guinée.
Ibrahima Sory CISSE