Arrestation du Pr. Alpha Condé en 1998
K² nous invite à revisiter l’histoire
Je n’ai pas encore lu le livre du ministre Ibrahima Kalil Konaté (K²) intitulé »la détention arbitraire d’Alpha Condé », mais je retiens un passage cité par la presse où il est écrit que Kassory Fofana et Koureissy Condé étaient les plus acharnés dans l’arrestation du professeur Alpha Condé. Journaliste et ayant suivi de près (trop près même) cette affaire, je me dois de livrer ce que je sais en attendant de lire le livre en entier. Ce qui m’intéresse ici, c’est la responsabilité du ministre de la Sécurité de l’époque, Koureissy Condé. Pour ce qui est de Kassory Fofana je ne m’aventurerais pas sur ce chemin à la veille d’un remaniement ministériel pour ne pas faire le jeu des uns et des autres.
La petite précision, c’est que Koureissy Condé n’était nullement informé de l’arrestation du leader du RPG à Piné. C’est Kassory Fofana qui l’en a informé au téléphone : « Où est Alpha Condé (je ne me rappelle plus du nom de code qu’ils utilisaient pour désigner Alpha Condé) »? « Il est à Mafanco chez lui, je viens de parler avec le directeur de la DST » a répondu Koureissy. C’est en ce moment que Kassory l’informera de l’arrestation. Le directeur national des services de police de l’époque, Fodé Moussa Sylla (paix à son âme), dirigeait personnellement cette affaire, et lui et son ministre n’avaient pas d’atomes crochus.
Maintenant, Koureissy Condé a-t-il été acharné dans cette affaire ? Oui ! plus que de raison, il en a même fait une affaire personnelle à travers des conférences qu’il donnait à la presse nationale et étrangère. En réalité, le ministre de la Sécurité qu’il était ‘’cherchait sa tête’’. Il était en effet soupçonné par les caciques du régime Conté d’avoir facilité le départ de son ‘’frère’’ le leader du RPG, de Mafanco à Piné. Toute la gymnastique médiatique du ministre de la Sécurité tendait à prouver qu’il n’y a aucune complicité entre les deux Condé. Il aurait d’ailleurs fallu le poids de Kassory pour qu’il sorte de cette galère de complot permanent. Il faut effectivement que je lise ce livre. C’était une petite précision.
Abou Maco
Journaliste