ENQUETE : SOCIETE NATIONALE D’AMENAGEMENT ET DE PROMOTION IMMOBILIERE
(SONAPI)
QUAND BOUBACAR KEÏTA ET FODE BILLY CAMARA SE DISPUTENT
Au quinquennat passé, Boubacar Keïta était Directeur Général de la SONAPI-EPIC et par la suite Fodé Billy Camara a été par décret présidentiel en 2017, nommé Directeur Général Adjoint, relevant l’ancien Directeur Général Adjoint, Salifou Kanté admis à faire valoir ses droits à la retraite mais remis par quelle magie ‘’Conseiller Principal’’, sans aviser la Présidence de la République. Mais un bras de fer insoupçonné entre le Directeur Général et son Adjoint direct met au jour la promotion immobilière et la fête de l’Indépendance de Kindia, gérée par la SONAPI.
Coups tordus, rivalités à la Direction Génér ale, opérations aux contours parfois flous …. Ce sombre tableau de la Direction Générale de la SONAPI semble évoquer les années Conté. Or, c’est bel et bien le 1er mandat de la 4ème République du Président de la République, Alpha Condé qui est à moitié examiné à la loupe par cette enquête. Et ce qui est décrit a finalement peu à envier aux pratiques d’avant-changement. On a l’impression qu’à cette mandature, les logements sociaux, la promotion immobilière, les ‘’enquêtes sensibles’’ demeurent un enjeu de pouvoir. Le souci d’être bien logé précède et accompagne toutes les stratégies. Quitte à susciter d’insidieuses rivalités au sein de la Direction Générale de la SONAPI. Entre le Directeur Général Boubacar Keïta et le Directeur Général Adjoint, la méfiance est de mise. Entre ce dernier et le Directeur Général qui s’arroge tous les pouvoirs, l’apparente entente cordiale cache un bras de fer dont on n’imaginait pas la dureté.
UN OUVREUR DE PORTES APRES SA RETRAITE NOMME SALIFOU KANTE DEVIENT CONSEILLER PRINCIPAL
Lorsque Boubacar Keïta prend ses fonctions de Directeur Général, Salifou Kanté, ex-Directeur Général Adjoint, lui susurre les noms de cadres de confiance, même s’ils ne sont pas des cadres avec lesquels, le Directeur Général pourra travailler en off. En l’occurrence, des noms capables de ne pas lui faire ombrage. De là, le Directeur Général croit un temps pouvoir placer ses cousins, des cadres sur des cases contrôlées par lui. Après avoir tout de suite positionné Salifou Kanté comme Conseiller Principal officieusement, à la nomination de Monsieur Fodé Billy Camara, une fonction qui donne notamment la main sur les carrières et la promotion immobilière, Boubacar Keïta caresse l’idée folle de tout mettre en jeu pour évincer le Directeur Général Adjoint, officiellement nommé par Décret Présidentiel. Il se heurte au véto de la Présidence de la République. Idem lorsqu’il s’emploie à faire nommer une contractuelle recrutée par lui, en lieu et place du DAF malade depuis des années. Homme de réseaux s’il en est, ‘’Kanté’’ reste toutefois en tant que Conseiller ‘’Principal officieux’’ contournant le Directeur Général Adjoint, un Canal essentiel de remontée d’informations pour Keïta, l’homme de tous les ‘’faux rapports montés de toutes pièces, diffamations contre le Directeur Général Adjoint attitré, accusé à tort devant l’Agent Judiciaire de l’Etat et autres…
UN HUISSIER DE JUSTICE DETRICOTE L’ABSENCE PROLONGEE DU DIRECTEUR GENERAL AVEC LE FAUX ALIBI DE COVID-19
Depuis sa nomination comme Directeur Général, les réseaux spéciaux que Boubacar Keïta avait tissés depuis six (6) ans se sont vite détricotés en 2020. Un huissier de Justice constate même l’absence prolongée du Directeur Général depuis Mars 2020 soit 10 mois, arguant sans fondement administratif et médical, l’alibi de Covid-19. Seulement, la main invisible qui doit jouer des ciseaux pour couper les bons fils au bon endroit n’est pas encore apparue. Sa pièce maîtresse dans la hiérarchie de la SONAPI, Salifou Kanté, a brutalement dévissé le 16 Décembre 2020, après un ‘’faux rapport’’ détecté par l’Agent Judiciaire de l’Etat, qui appelle le Directeur Général Adjoint écœuré ; ce dernier s’en est pris ouvertement à Kanté alors que le Directeur Général présent ce jour-là, éparpillé, présent, en a été aussi avisé. Ce même bœuf-carottes a dans son radar plusieurs faux témoignages, de ‘’diffamations’’ ou des histoires d’acquisition immobilière pourtant révolue jadis signée par le Directeur Général et annulée par la suite et qu’on utilise maintenant pour accuser le Directeur Général Adjoint. De quoi compromettre le Directeur Général Adjoint pourtant affecté par Décision Présidentielle aux ‘’logements sociaux’’, longtemps au service du Président de la République et Président d’un Mouvement de Soutien au Président Alpha Condé. A cette allure, Boubacar Keïta qui se voyait déjà marcher dans les pas de Clémenceau, son modèle historique n’est plus qu’un tigre de papier avec le silence prolongé du Président de la République sur la Direction Générale.
DES BOULES PUANTES VENUES DU DIRECTEUR GENERAL
L’entourage de Fodé Billy Camara en est pour sa part totalement persuadé. Boubacar Keïta fomente des coups bas. Comme cette fameuse rumeur de signatures autorisées par le Directeur Général et son Adjoint, pourtant annulées et portées devant l’Agent Judiciaire de l’Etat et la Justice qui alimente les conversations dans les salles de rédaction. Même si l’ami du Directeur Général à Radio Kankan qui croit y voir un frère avait été même illico appelé jadis à la rescousse pour éteindre l’incendie médiatique (l’Observateur) ; un média qui joue le pompier volant lorsque le Directeur Général en complicité avec quatre (4) promoteurs immobiliers pour l’ensemble des sites fonctionnels à Keïtayah, M. Kaba, Me Jean Alfred Mathos, M. Cissoko et Mme Diallo sans clauses contractuelles et sans paiements au profit de l’Etat sans oublier Kansoyah avec 16.500 hectares dont le contrat d’Aménagement a été attribué à une Société Ivoirienne, sur décision personnelle ou le curieux attelage du marché du cinquantenaire de la fête d’Indépendance de Kindia pour la construction des Infrastructures Administratives ainsi que des rénovations. Dans les couloirs de la Direction Générale, on fait remarquer aux curieux que cette enquête à charge a été conduite par un Huissier proche du Directeur Général Adjoint qui travaille en sous-mains avec les médias.
L’AUTRE ESPION DU DIRECTEUR GENERAL
En six (6) ans, Yamoussa Soumah, soi-disant contrôleur financier est devenu l’autre espion du Directeur Général, il est avec Keïta, la faconde en moins, le courage, la rigueur même s’il est informaticien, transformé en financier, voire devenu un Expert en Rapport de force. Il est atypique, même si en ces derniers temps, une brouille de détournement de fonds l’opposerait au Directeur Général et on effleurait sa silhouette au Restaurant Perla en ville avec une fille en train de siroter et de penser à tout l’Or raflé à la SONAPI. Il n’est pas un militant mais un progressiste dit-on. Ce jeune quoique corvéable, est chargé de faire tourner la boutique et … de cornaquer les tâcherons et les stagiaires.
COUPS DE GLAIVE !
Le dossier de Promotion Immobilière et de Logements Sociaux marque une ultime étape dans la rupture de confiance entre le Directeur Général de la SONAPI, les employés et les citoyens. Au risque de mettre en péril la Direction Générale de la SONAPI tout entière, il y a l’insupportable – la vente de 35 parcelles à Keïtayah … dans des conditions floues et il y a l’inévitable – les monstres n’ont pas toujours sévi et le processus continue. Mais qui expliquera à des citoyens traumatisés que l’Etat se satisfait de sa propre impuissance ? Face à ce dilemme, le Président de la République élu pour le 1er mandat de la 4ème République est le Responsable Public et le Défenseur des citoyens. Le Président a, en permanence la tentation de donner un retentissement particulier à des ‘’crimes’’ qui n’ont pas besoin de lui pour émouvoir l’opinion. C’est lui et personne d’autre qui affronte la douleur du Directeur Général Adjoint commis de l’Etat, représentant les personnes vulnérables. Après la prestation de serment le 15 Décembre 2020, le Président de la République, Alpha Condé a dit ce que ressentent les Guinéens dénonçant les ‘’dysfonctionnements graves’’ ayant conduit par exemple à la vente de 35 parcelles à Keïtayah et d’autres ailleurs…. Il est parfaitement dans son rôle quand il se fait l’interprète de la colère des Guinéens et les lésés comme le Directeur Général Adjoint de la SONAPI. Juste à quel point est-ce le rôle du Chef de l’Etat d’être le Porte-parole de ses concitoyens ? Vaste sujet … Il ne s’agira pas de désigner un responsable à la vindicte mais de s’interroger sur ses responsabilités qui ne signifient pas lynchage. L’heure est maintenant à l’escalade verbale ; à la lecture des échanges par coups de fil (WhatsApps) entre le Directeur Général et son Adjoint, on est écœuré. Des mots d’une grande dureté, comme si c’était dans le Tribunal de grande Instance. Inspirer à l’Opinion des sentiments bas en instillant, de manière extravagante, la confusion entre la responsabilité du criminel et celle du juge dont on dénigre la décision (…..) tout cela avilit la Direction Générale, et en définitive blesse la République. Aujourd’hui, les investigations menées à la Direction Générale jusqu’ici ont contribué à renforcer les soupçons et le pouvoir autoritariste du Directeur Général de la SONAPI. Vers une enquête impossible ? Depuis les investigations, on a l’impression que le Président de la République a opposé un secret-défense total aux médias. Un dossier de plusieurs feuillets comportant notamment des autorisations de versement, n’a pu être obtenu. Car, ces documents auraient pu permettre de remonter les circuits financiers des intermédiaires des contrats de promotion immobilière afin d’identifier des versements de retro-commissions, cette fois illégale, susceptible d’avoir même alimenté les comptes personnels de Boubacar Keïta. Avec la loi sur l’accès à l’information adoptée par l’Assemblée Nationale récemment, on espère obtenir la date, l’origine et le motif exact des contrats. Surtout que le fondement de la corruption n’était pas présent.
ORDRE POLITIQUE OU GRAIN DE SABLE POLITIQUE ?
Selon une source proche du dossier, lors d’un ‘’contrôle aléatoire’’ après deux (2) investigations, les inspecteurs de contrôle auraient donné une autre version à l’Autorité. ‘’S’il est bon (….) d’être parfait dissimulateur et simulateur’’ préconisait Machiavel. A condition de ne pas se faire prendre, pourrait ajouter le Directeur Général de la SONAPI, empêtré dans une communication emberlificotée sur sa gestion de Covid-19, on s’étonne pourtant de son absence prolongée à la Direction Générale dont le constat a été fait par un huissier de justice (constat interpellatif). Jusque-là la SONAPI n’a pas encore pratiqué le système Epic avec l’absence du CA (Conseil d’Administration), du DAF (Directeur Administratif et Financier) et du Contrôleur Financier.
A suivre ….
Amir Houssein TREVIDIC