Santé publique : après la chicha, vivement l’interdiction de la cigarette dans les lieux publics !
L’arrêté conjoint des ministères du Budget, du Commerce et de la Sécurité et de la Protection civile portant interdiction de l’importation, de la distribution et de la commercialisation de la chicha a été signé le 5 janvier et lu le lendemain à la télévision nationale. Les services de sécurité, notamment les services spéciaux ont été chargés de son application.
Et en application dudit arrêté, le Secrétariat général à la Présidence chargé des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue, le crime organisé et l’ORDEF, à travers un communiqué en date du 7 janvier, demande aux importateurs, aux distributeurs, aux commerçants, aux gérants des bars, restaurants, night clubs et autres espaces de consommation de la chicha sur toute l’étendue du territoire national de mettre leurs stocks à la disposition de ses services dans un délai de dix jours inclusivement à compter du 7 janvier 2021. Passé ce délai, les contrevenants s’exposeraient à la rigueur de la loi. Il a par ailleurs rappelé que fumer la chicha, surtout par les mineurs de 14 à 16 ans, augmente le risque de cancers, de bronchites chroniques et de problèmes cardio-vasculaires. Force est de constater ces derniers temps, avec amertume, que la consommation de la chicha a pris des proportions inquiétantes dans notre pays. Aussi bien à Conakry que dans certaines villes de l’intérieur, les chichas lounges poussent comme des champignons, au vu et au su de tout le monde. Les restaurants, les night clubs et autres bars sont littéralement et fréquemment pris d’assaut par les mineurs, surtout les jeunes filles, pour se livrer à la consommation, parfois abusive, de cette substance qui nuit à leur santé physique et mentale. C’est pourquoi cette interdiction est applaudie des deux mains par l’écrasante majorité des Guinéens. Il va falloir intensifier la sensibilisation auprès de cette couche vulnérable de notre société. Les parents, les encadreurs à l’école, les organisations de jeunes, les leaders religieux, les médias, les services de sécurité et de santé doivent tous être mis à contribution pour mener à bien cette campagne dont l’importance et l’urgence ne sont plus à démontrer.
Vivement l’interdiction de la cigarette dans les lieux publics !
Après l’interdiction de l’importation, de la distribution et de la commercialisation de la chicha, il est à souhaiter vivement que les autorités prennent des mesures fermes pour interdire aussi la cigarette dans les lieux publics. Pour par exemple dissuader les acteurs de la filière, l’on peut augmenter, de façon excessive, les taxes sur le tabac et produits assimilés. Dans les véhicules de transport en commun, les bars, les restaurants, les marchés, les écoles, les hôpitaux, certains ne se gênent pas pour fumer. En lieu et place donc des discours, des actes concrets doivent être posés pour préserver la santé de la population. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on souvent et à juste raison. Le ministère de la santé en collaboration avec le ministère de la communication doit sensibiliser et mobiliser la population à travers les médias avec les associations et les ong de lutte contre ces fléaux, car l’implication de la société civile dans la promotion de la santé est impérative.
La GENERATION SANS TABAC, remercie et félicite le gouvernement pour cette initiative, afin de sauver les vies humaines et protégé la population guinéenne face à ce danger. Ses mesures ne suffisent pas, les ministères du Budget et des Finances en collaboration avec les services compétents doivent augmenter les taxes douanières sur les tabacs et dérivés.
A bon entendeur, salut !
Ibrahima Sory CISSE