Mali: le putsch confirmé.
Un porte-parole du colonel Assimi Goïta confirme le renversement du président et du premier ministre de transition, par la même junte qui avait démi IBK. Le motif invoqué, la formation du nouveau gouvernement sans prendre en compte l’avis des putschistes.
À l’analyse, si le président et le premier ministre ont décidé de sortir du gouvernement deux des membres influents de la junte (ministre de la défense et ministre de la sécurité) sans l’aval des putschistes, cela relèverait de l’arrogance et d’un mépris dont on aurait pu faire l’économie. Car à la vérité, le président et le premier ministre ont été désigné par ces militaires, la communauté internationale n’ayant fait qu’avaliser ce choix. Il me semble que, par moment, Ba N’daw et Moctar Ouane se sont comportés comme s’ils jouissaient de plus de légitimité que les putschistes dont ils ne sont pourtant qu’une émanation. Erreur. Grave erreur.
Ceci étant, il y a une autre façon de régler ses différends que de bander les muscles, arrêter des gens et les obliger à démissionner ou à satisfaire à des revendications.
En humiliant ainsi le président et le premier ministre de transition, c’est tout le Mali qui est couvert d’opprobre. Au-delà du Mali, c’est toute l’Afrique qui est aujourd’hui la risée de la planète entière.
Ce qui est vrai, est vrai!
Ibrahima sory cisse