Transition CNRD: la réconciliation nationale au centre des priorités
Force est de reconnaître que, de l’indépendance de la Guinée en 1958 à ce jour, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Certains continuent de se présenter comme les principales victimes de la première République. L’on ne rate aucune occasion pour rappeler les tortures et autres exactions commises au camp Boiro. D’autres, pour leur part, disent avoir fait les frais des règlements de comptes sous la Deuxième République. Beaucoup d’entre eux ne sont pas encore près d’oublier les malheureux événements du 4 juillet 1985 consécutifs à la présumée tentative de coup d’Etat du colonel Diarra Traoré. Pendant la transition conduite successivement par le capitaine Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté, il y a eu des événements tragiques qui ont profondément marqué les Guinéens. Parmi ces événements, on peut citer notamment le massacre du 28 septembre 2009 avec ses 150 morts. Pendant les onze années de présidence du Pr Alpha Condé, la vie politique guinéenne aura été littéralement rythmée par des manifestations plus ou moins violentes organisées par les différents blocs de l’opposition dite républicaine, avec leur lot de morts, notamment le long de la route ‘’Le Prince’’. Des manifestations qui prenaient par endroits et par moments une connotation ethnique. C’est qui a contribué, dans une large mesure, à mettre en lambeaux le tissu social.
Face à cette situation, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons du Comité national du Rassemblement pour le Développement (CNRD), en patriotes convaincus, ont pris la bonne initiative de placer la réconciliation nationale au centre de leurs priorités. A ce jour, les nominations du colonel-président Mamadi Doumbouya se font sur la base des compétences, en tenant compte de l’équilibre régional et de la question du genre. Une délégation a rencontré récemment les responsables des différentes coordinations régionales pour parler essentiellement paix et réconciliation nationale. Les leaders des partis politiques ont également leur part de responsabilité dans la situation vécue ces dernières années par les Guinéens. Que chacun accepte donc de balayer devant sa porte pour rendre viable le vaste chantier de la réconciliation.
Le CNRD, par ses choix et ses actes posés depuis sa prise du pouvoir, donne de l’espoir à tous les Guinéens, qu’ils soient de l’intérieur ou de la diaspora. Une ère nouvelle et prometteuse s’ouvre donc dans ce beau pays particulièrement gâté par la nature mais dont les populations continuent de vivre dans la précarité après 63 ans d’indépendance. Avec l’avènement du CNRD, c’est le soleil de la renaissance et de la refondation qui vient de se lever sur la Guinée.
Ibrahima sory CISSE