Organisation du concours Miss Guinée : Saint Kauphy dénonce le copinage dans le choix de KPAAF d’Aminata Diallo
Aminata Diallo, présidente de la structure KPAAF a mis le feu aux pailles. Après son communiqué notifiant que sa structure aurait été officiellement mandatée pour l’organisation du concours « Miss Guinée », les réactions des structures de spectacle n’ont pas tardé. Après Johanna Barry, présidente du COMIGUI, qui réclame la paternité exclusive du concours Miss Guinée, Nfaly Fofana alias Saint Kauphy de la structure Cis’Com, hausse le ton.
Saint Kauphy dénonce les magouilles dans lesquelles Dame Aminata Diallo s’est retrouvée en tête après une « simulation » d’appel d’offre. Selon lui, l’ancien ministre des sports, de la culture et du patrimoine historique, en l’occurrence Batama Sow avait déjà tout préparé pour Aminata Diallo.
« Ça été une mascarade. L’appel d’offre n’a pas été un appel d’offre proprement dit. C’était un semblant d’appel d’offre pour quelqu’un de sa convenance. Dans l’appel d’offre il y a eu 8 structures qui ont postulé mais il n y a que 4 qui ont répondu. Les quatre structures ont été appelées le 28 janvier pour qu’on puisse choisir à qui l’organisation va revenir. Le 28 alors, les quatre structures ont répondu à l’appel, dont Maraka Event, CPP de Ibrahim C, KPAAF de la dame Aminata Diallo et la Cis’s Com de Saint Kauphy. Les quatre structures étant là-bas, ils ont procédé à l’ouverture des plis. Ils ont commencé par l’enveloppe de Maraka Event dont beaucoup de dossiers manquaient. Donc ils ont mis ses dossiers de candidature de côté. Après ils ont pris le dossier de candidature de CPP. Ils ont commencé à vérifier tous les documents demandés, ils se sont rendu compte qu’il y a le casier judiciaire qui y manquait. Ibrahim C a dit que le casier judiciaire ce n’est pas un document aussi difficile à trouver, qu’il peut aller le chercher au TPI de Kaloum. Ils ont dit non, qu’à partir de l’instant où ils ont commencé à procéder à l’ouverture des dossiers, la compétition a commencé, qu’on ne peut plus rien rajouter comme document. Ils ont mis les dossiers d’Ibrahim C de côté », explique-t-il.
Quant au dossier de la structure KPAAF, Nfaly Fofana raconte :
« Pendant tout ce temps, il n’y avait pas d’intervention extérieure. Dans le dossier de KPAAF, ils ont fouillé et un des membres du jury a remarqué l’absence de la licence d’entrepreneur de spectacle. La dame (Aminata Diallo) a appelé à son bureau pour qu’on lui a envoie la licence par WhatsApp. Donc elle a présenté la photo de la licence au président du jury par WhatsApp. Ensuite, ils ont mis ses dossiers de côté et ils ont continué. Ils sont passés maintenant au dossier de Si’s Com. Pendant qu’ils étaient en train de regarder ce dossier, il y a des appels qui tombaient dans la salle, l’atmosphère avait changé. Le président du jury maintenant faisait des va-et-vient pendant que le conseiller juridique était concentré sur le dossier de Si’s Com.
Quelqu’un qui n’avait rien à voir avec l’appel à candidature est rentré dans la salle pour venir siffler quelque chose dans les oreilles du conseiller juridique (comme quoi on t’appelle mais tu ne décroches pas). Il a pris alors son téléphone et a rappelé le numéro qui l’appelait. Et ce numéro c’était la cheffe de cabinet depuis Dakar. J’avais signalé à Ibrahim C que c’était l’appel de la cheffe de cabinet mais je ne savais pas elle appelait pour soutenir qui. On avait compris que quelque chose se manigançait. Quand ils ont fini de vérifier mes dossiers, le conseiller juridique a dit que tous les dossiers sont au complet avec même une clé USB où il y avait des vidéos de Miss Bôrô, Miss Université et Cassette d’or. Comme ils ont demandé des évènements d’envergure nationale, moi en plus de l’écrit et des photos, j’ai envoyé une vidéo pour montrer mon travail. Après ils nous ont dit de rentrer et qu’après ils nous appelleraient », dit-il avant de poursuivre :
« C’était le jeudi 28. Jusqu’à dimanche 31 on n’a pas reçu d’appel. Maintenant le lundi 01, ils appellent la dame pour lui octroyer sans que nous ne soyons saisis, parce qu’ils savaient s’ils nous appellent, ils ne peuvent pas justifier. Il y a un document essentiel qui manquait et qui pouvait éliminer la dame Aminata Diallo. Même s’il avait la licence, mais si elle a oubliée de la mettre dans ses dossiers, elle devait être éliminée parce comme ils l’ont dit dans le cas de Ibrahim C. Sinon c’est du deux poids deux mesures. S’il n’y avait pas de manigance, est-ce qu’ils allaient se comporter de la sorte ? », Interroge le président de Si’s Com.
« Aminata Diallo n’a qu’a sorti des preuves qu’elle a 10 ans d’organisation d’évènement d’envergure nationale, parce que ça fait partie des critères de candidature. Lors d’une de ses interviews à Espace TV, elle a dit que ça fait 4 ans, elle organise un évènement en Guinée ».
NFaly Fofana compte attirer l’attention du nouveau ministre Bill de Sam sur les ‘’manœuvres’’ de Batama Sow. « Je ne veux pas qu’on mette Bill De Sam devant les faits. C’est pour qu’il soit informé, pour ne pas qu’il soit devant le fait accompli. Le mardi il y avait la passation de service, Bantama a précipité les choses. Il a dit qu’il a passé le concours à une nouvelle structure ».
La question que suggère NFaly Fofana à Bill De Sam est : Après 7 mois de son installation, pourquoi Sona Konaté, celle qui a succédé à Batama Sow au département de la culture, n’a jamais officialisé l’octroi de l’organisation du concours « Miss Guinée » à la structure KPAAF ?
Alhassane Camara