Pardon et réconciliation en Guinée: le CNRD et son président y tiennent absolument.
Dans sa dernière adresse à la nation, à la faveur du nouvel an, le président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya, a annoncé pour le premier trimestre de 2022 la tenue des assises nationales dénommées « Journées de vérité et de pardon » sur toute l’étendue du territoire national et dans nos ambassade à l’étranger.
Comme on le voit donc, le CNRD et son président tiennent absolument à rassembler les Guinéens, sans considération de régime, d’ethnie, de région ou de religion. Depuis sa prise du pouvoir, l’ancien commandant du Groupement des Forces Spéciales ne cesse de prôner la réconciliation des Guinéens avec eux-mêmes et avec leur histoire, aussi tumultueuse soit-elle.
Force est de reconnaître que de 1958 à nos jours, de nombreux Guinéens se sont posés et continuent de se poser, à juste raison, en victimes des différents régimes qui ont eu à se succéder dans le pays. Des associations de victimes se sont créées pour réclamer justice et être rétablies dans leurs droits. L’on peut citer entre autres les victimes du camp Boiro, des événements du 4 juillet 1985, de la grève générale de Janvier-Février 2007, du massacre du 28 septembre 2009, des manifestations sociopolitiques contre le 3ème mandat du professeur Alpha Condé.
Au regard de ce passé qui divise, l’actuel locataire du Palais Mohamed 5 a promis et juré de rassembler les Guinéens de l’intérieur et de la diaspora et les amener à se pardonner, à regarder dans la même direction et à se donner sincèrement la main pour poser les bases solides du développement harmonieux et durable de leur pays. Aujourd’hui, les Guinéens peuvent vraiment se frotter les mains par rapport à ce processus de réconciliation nationale. Les nouvelles autorités ne ratent aucune occasion pour poser des actes concrets et positifs allant dans ce sens précis et souhaité par tous les patriotes: libération des détenus politiques, participation à une cérémonie organisée par l’Association des Victimes du Camp Boiro, recueillement sur les tombes des deux premiers présidents de la Guinée indépendante (Ahmed SékouTouré, Lansana Conté), recueillement au cimetière de Bambéto et au stade du 28 septembre, restitution des Cases de Bellevue aux héritiers de feu Ahmed Sékou Touré. Ayant compris que sans une véritable réconciliation, notre beau pays ne peut pas se développer, le CNRD et son président ont cru devoir programmer les assises nationales pour que les Guinéens acceptent enfin de se dire les quatre vérités, sans animosité, et de se pardonner pour privilégier l’avenir du pays et tous ses fils.
Ibrahima sory CISSE