Ces derniers temps, certains Guinéens, pour des raisons que la Raison ignore, s’arrogent indûment le droit de distribuer des bons et des mauvais points aux autorités de la transition, dont la bonne foi, le patriotisme, le leadership, l’honnêteté, l’ouverture d’esprit, la droiture et la probité sont pourtant au-dessus de tout soupçon. La rebaptisation de l’aéroport international de Conakry au nom du premier président de la Guinée indépendante (Ahmed Sékou Touré), la restitution des Cases de Bellevue à Hadja Andrée Touré, le limogeage de la ministre de la Justice, l’annonce des assises nationales dénommées Journées de vérité et de pardon sont entre autres des sujets sur lesquels le CNRD et son valeureux président, le colonel Mamadi Doumbouya, se sont fait attaquer injustement par voie de presse ou sur les réseaux sociaux par des gens qui n’ont aucune légitimité de le faire.
Feu le général Lansana Conté, l’on s’en souvient, n’avait demandé l’avis de personne pour baptiser le palais présidentiel au nom du plus méritant à ses yeux: Ahmed Sekou Touré (père de l’indépendance guinéenne). C’est de la même façon qu’il baptisera aussi un boulevard à Kaloum au nom de Diallo Telli (premier secrétaire général de l’O.U.A). C’est pourquoi l’on ne comprend pas aujourd’hui ces agissements à cause de la rebaptisation de l’aéroport de Conakry au nom de celui qui, en 1958, a courageusement conduit notre pays à l’indépendance, après 60 ans de colonisation française. Dans la plupart des pays de la sous-région, les aéroports portent fièrement les noms de leurs premiers présidents considérés à juste titre comme les pères de l’indépendance. Pourquoi la Guinée ferait-elle exception à cette règle? Dans l’édification d’une nation unie et prospère, la haine et l’esprit revanchard doivent être bannis à jamais.
Espérons vivement que le CNRD et son président ne se laisseront pas distraire par ceux qui se plaisent souvent et maladroitement à amuser la galerie pendant que le pays tout entier attend impatiemment des actes concrets qui soient de nature à rassembler tous les Guinéens pour s’investir résolument sur le vaste chantier de reconstruction du pays, que nous avons en partage. Le colonel-président Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNDD ont jusqu’ici fait preuve de courage et de responsabilité dans l’accomplissement de cette noble et exaltante mission de refondation de l’État guinéen. Ils méritent des encouragements et un accompagnement sans arrière-pensée.
Ibrahima sory CISSE