Biens de l’État: le bien-fondé d’une récupération.
Hier mardi 15 février, dans un communiqué lu à la télévision nationale, il a été explicitement demandé aux occupants des domaines de l’État à Dixinn, à la cité ministérielle et au Petit bateau (Coronthie) de quitter avant le 28 février à 10 heures. Mais pour des raisons évidentes, c’est le cas de Mamadou Cellou Dalein Diallo qui a aussitôt donné lieu à des commentaires et à des interprétations de toutes sortes. Le domicile, à Dixinn, de l’ancien Premier ministre de feu Lansana Conté et actuel président de l’UFDG serait bâti sur un domaine appartenant à l’État. Ce que l’intéressé a toujours nié, soutenant qu’il aurait acquis le domaine avec des documents légaux. Il y a lieu de rappeler qu’avant Cellou Dalein Diallo, des personnalités du régime déchu ont été amenées à quitter les bâtiments de l’État qu’ils occupaient. L’on peut citer entre autres Amadou Damaro Camara (ancien président de l’Assemblée nationale), Hadja Nantou Chérif (coordinatrice nationale du RPG Arc-en-ciel), Ismaël Dioubaté (ancien ministre du Budget). Comme on le voit, cette opération de récupération des biens de l’État ne vise personne et ne devrait pas du tout être assimilée à un quelconque règlement de comptes.
À la faveur d’un récent Conseil ordinaire des ministres, le président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya, a tenu à rappeler l’importance qu’il attache à la récupération rapide des domaines de l’État, sans passion et dans le respect scrupuleux des règles.
Il n’est en effet un secret pour personne que ces dernières années, des biens de l’État, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays, ont été vendus ou spoliés par des cadres occupant de hautes fonctions. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des départements ministériels, des tribunaux de première instance et autres services publics importants sont logés dans des bâtiments appartenant à des particuliers. L’État est obligé, à la fin de chaque année, de débourser des fortunes pour désintéresser les propriétaires desdits bâtiments.
Avec l’avènement du CNRD au pouvoir, la donne semble changer dans le sens souhaité par l’écrasante majorité de la population. Son valeureux président, le colonel Mamadi Doumbouya, a promis et juré de faire de la justice la boussole pour tout le monde pendant cette transition. Le CNRD et le gouvernement de transition ne feront de tort à aucun Guinéen mais ils feront tout pour rétablir l’État dans ses droits au bénéfice de tous les fils et filles du pays.
Ibrahima sory CISSE