Dans une interview accordée hier mercredi 16 fevrier aux médias français (RFI, France 24), le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, s’est prononcé entre autres sur la transition guinéenne. Parlant de la durée de ladite transition, il a clairement fait savoir que cette question devra être tranchée par les nouvelles institutions, notamment le CNT qui est une sorte de creuset où se retrouvent les représentants de toutes les forces vives de la nation (partis politiques, organisations de la société civile, associations de presse, associations de femmes et de jeunes, forces de défense et de sécurité, etc.). Comme on le voit, cette sortie du président Alassane Dramane Ouattara vient appuyer la position défendue jusqu’ici par le CNRD, à sa tête le colonel-président Mamadi Doumbouya.
Dans la charte de la transition, il est en fait indiqué que la durée de la transition sera fixée de commun accord avec les Forces vives de la nation dont les représentants siègent désormais au Conseil national de la transition (CNT).
Le colonel-président Mamadi Doumbouya est un homme d’honneur et de parole qui tient à l’image de libérateur, de refondateur et de grand patriote qu’il veut laisser dans l’histoire politique de la Guinée. C’est lui et ses compagnons du CNRD qui ont pris le risque énorme d’aller à la mort le 5 septembre pour s’emparer du pouvoir. Et sans aucune pression, ils ont juré et promis d’organiser des élections libres et transparentes, de la base au sommet (communales, législatives et présidentielle). Des élections auxquelles aucun membre des quatre organes de la transition (président de la transition, CNRD, Gouvernement de transition, Conseil national de transition) ne sera candidat.
Mais iI faut dire que malgré les nombreux actes positifs posés à ce jour par le colonel patriote Mamadi Doumbouya et ses valeureux compagnons du CNRD, la question relative à la durée de la transition revient avec insistance dans les débats aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Le CNT, à sa tête Dr Dansa Kourouma, se penchera sur ce cas dans l’intérêt supérieur de la nation pour nous éviter de répéter les erreurs du passé. C’est donc à cet organe qu’il reviendra de statuer sur la durée de la transition, sans tenir compte de l’agenda des politiques dont les préoccupations sont parfois à des années-lumière des légitimes attentes des laborieuses populations qui, en 63 ans d’indépendance, peinent encore à voir le bout du tunnel, en dépit de l’immense richesse du sol et du sous-sol de leur pays.
Ibrahima sory CISSE