Depuis l’adoption, par les conseillers nationaux, des 36 mois comme durée de la transition, l’on ne compte plus les réactions des acteurs sociopolitiques, à travers des déclarations ou sur les réseaux sociaux. Si certains d’entre eux jugent réaliste ce chronogramme adopté par le CNT, l’organe législatif de la transition, d’autres, par contre, le rejettent catégoriquement. C’est le cas notamment du G-58 (un regroupement de partis politiques dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré), le RPG Arc-en-ciel et alliés, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et le Forum des Forces Sociales de Guinée.
Comme on le voit donc, les acteurs sociopolitiques affichent clairement des positions diamétralement opposées par rapport à la durée de la transition. Les uns sont sur la même longueur d’ondes que le CNRD qui s’est déjà prononcé en faveur d’une transition ni courte ni longue. Quant aux acteurs sociopolitiques, ils réclament à cor et à cri une transition de courte durée. Pour beaucoup d’observateurs avertis, les partisans d’une transition de courte durée ont leurs raisons que l’on peut deviner aisément. En effet, même s’ils ne le font pas savoir par voie de presse, la plupart des présidentiables dans ce groupe ont peur d’être écartés de la course à cause de leur âge. En 2025, Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Sidya Touré de l’UFR et Lansana Kouyaté du PEDN auront par exemple dépassé la barre des 70 ans. Comme on le voit donc, ces trois leaders de partis et candidats potentiels à la succession du colonel Mamadi Doumbouya à la présidence de la République ne verraient pas d’un bon œil une transition de 3 ans. Et ils semblent prêts à tout pour que les élections se tiennent rapidement afin que le rêve qu’ils n’ont cessé de nourrir ces dernières années devienne enfin réalité. Il y a également ceux qui sont actuellement poursuivis et ceux qui, prochainement, auront maille à partir avec la justice à cause de leur gestion dans l’administration publique sous le général Lansana Conté et le professeur Alpha Condé. Pour cette catégorie aussi, son salut se trouverait dans une transition de courte durée.
Au lendemain de sa prise du pouvoir, le colonel patriote Mamadi Doumbouya a promis qu’il va nettoyer la maison Guinée avant d’aller aux élections libres et transparentes pour remettre le pouvoir aux civils élus. Il n’est donc pas question de bâcler les choses pour les beaux yeux de certains, dont la responsabilité est largement engagée dans la situation catastrophique dont le CNRD et son valeureux président ont hérité le 5 septembre 2021. Non à une transition courte et bâclée ! Trois (3) ans, c’est bon et réaliste.
Le colonel-président Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en.
Avançons et aimons-nous dans la paix
Ibrahima sory CISSE