Avant hier mardi 5 juillet 2022, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de trois membres du Front National pour la Défense de la
Constitution (FNDC) à leur siège à Ratoma Bonfi. Il s’agit de Foniké Menguè (Oumar Sylla à l’état civil), de Djanii Alfa (Alpha Midiaou Bah à l’état civil) et de Billo Bah. Une arrestation qui, malheureusement, a été musclée pour refus d’obtempérer des trois activistes de la société civile. Le rappeur Djanii Alfa est poursuivi pour avoir tenu des propos injurieux à l’endroit du président et des membres du Conseil national de la transition (CNT). Quant aux deux autres, Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Billo Bah, ils sont poursuivis pour outrage à magistrat, une infraction prevue et punie par nos textes en vigueur. Comme il fallait s’y attendre, suite à l’arrestation de ces leaders du FNDC, beaucoup de voix plus ou moins autorisées se sont fait entendre à travers plusieurs canaux de communication pour demander leur libération immédiate. Curieusement et pour des raisons qui leur sont propres, des leaders politiques et des activistes de la société civile, de l’extérieur du pays, s’arrogent opportunément le droit de lancer des appels à la mobilisation, avec tous les risques que cela comporte. Dans certains quartiers de Conakry, des jeunes répondant certainement à ces appels, ont perturbé la circulation, en érigeant des barricades, en déversant des ordures sur la chaussée ou en brûlant des pneus.