Mais pour gagner ce noble pari, les Guinéens de tous les bords devraient se donner la main et se mettre d’accord sur l’essentiel. L’actuel locataire du Palais Roi Mohammed V a clairement promis à ses compatriotes la refondation de l’État et la rectification institutionnelle. Et Dieu seul sait que tous les actes qu’il a posés à ce jour s’inscrivent dans ce cadre précis. La justice est devenue la boussole pour tout le monde. Une lutte sans merci est en train d’être menée contre la corruption sous toutes ses formes. Les opérations de récupération des biens et domaines de l’État sont lancées aussi bien à Conakry que les centres urbains de l’intérieur. Tous les organes de la transition fonctionnent normalement. Un chronogramme de 36 mois a été adopté en plénière par le CNT, l’organe législatif de la transition. Une durée que certains acteurs politiques et de la société civile trouvent longue à leurs yeux. Ces derniers, pour des raisons qui leur sont propres, veulent une transition courte et peut-être bâclée, avec tous les risques que cela comporte. Et tous les moyens semblent bons pour eux pour mettre les bâtons dans les roues de la transition conduite jusqu’ici sans fausse note par l’ancien commandant du Groupement des Forces Spéciales. Pour un oui ou pour un non, l’on se donne indûment le droit de lancer des appels à la mobilisation pour descendre dans la rue. Des propos injurieux sont tenus sur les réseaux sociaux à l’encontre des personnalités de la transition. Il y en a qui se permettent de porter atteinte à l’honneur et à la dignité des magistrats, dont le seul crime est de faire correctement leur travail. Les manifestations violentes, pour quelque raison que ce soit, les Guinéens n’en ont plus besoin. Il faut cultiver la paix et l’entente. Personne n’a intérêt à ce que cette transition échoue. Rangeons-nous derrière le CNRD et son président pour conduire le navire de la transition à bon port.
Aimons-nous dans la paix pour avancer et construire notre belle maison commune qu’est la Guinée. Que tous les acteurs sociopolitiques acceptent donc de jouer franc jeu pour que cette transition réussisse et qu’elle soit la dernière dans notre pays.