Transition guinéenne: pourquoi il faut renoncer aux manifestations de rue…
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a donné le jeudi dernier de nouvelles dates pour ses manifestations
pour, dit-il, exiger du CNRD un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Ça devrait être le jeudi 28 juillet dans le Grand Conakry et une semaine plus tard (jeudi 4 aout) dans tout le pays. Ce samedi 23 juillet, les trois principales formations politiques du pays (RPG Arc-en-ciel, UFDG, UFR), pour des raisons qui leur sont propres, ont demandé explicitement à leurs militants respectifs de suivre le mot d’ordre du FNDC. Mais pour qui a en mémoire les conséquences désastreuses des manifestations de rue de ces onze dernières années, il n’est pas sûr que les Guinéens épris de paix et de quiétude sociale acceptent de suivre ces structures sociopolitiques qui semblent avoir choisi de défier aussi bien les autorités de la transition que la CEDEAO. Car c’est pendant que le médiateur de l’organisation sous-régionale est dans nos murs pour renouer le fil du dialogue entre les acteurs de la transition que le FNDC, certainement en accord avec ses soutiens politiques, a lancé un appel à manifester, avec tous les risques que cela comporte. Sous le régime déchu, la Guinée a enregistré plus de 700 manifestations, avec leur lot de morts et de destructions de biens publics et privés.
Les Guinéens de tous les bords devraient se donner la main et se mettre d’accord sur l’essentiel pour que leur pays s’ouvre enfin le chemin de la prospérité et du développement durable. L’actuel locataire du Palais Roi Mohammed V, dont le patriotisme et le leadership ne sont plus à démontrer, a clairement promis à ses compatriotes la refondation de l’État et la rectification institutionnelle. Et Dieu seul sait que tous les actes qu’il a posés à ce jour s’inscrivent dans ce cadre précis. La justice est devenue la boussole pour tout le monde. Une lutte sans merci est en train d’être menée contre la corruption sous toutes ses formes.
Les opérations de récupération des biens et domaines de l’État sont lancées aussi bien à Conakry que les centres urbains de l’intérieur. Tous les organes de la transition fonctionnent normalement. Un chronogramme de 36 mois a été adopté en plénière par le CNT, l’organe législatif de la transition. Un chronogramme jugé réaliste par tous les observateurs sérieux de la scène sociopolitique guinéenne. Les manifestations violentes, pour quelque raison que ce soit, les Guinéens n’en ont plus besoin. Il faut cultiver la paix et l’entente. Personne n’a intérêt à ce que cette transition échoue. Rangeons-nous derrière le CNRD et son président pour conduire le navire de la transition à bon port. Aimons-nous dans la paix pour avancer.
Le colonel-président Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en.
Ibrahima sory CISSE