FNDC-Partis politiques: qui manipule qui ?
De sa création à ce jour, nombreux sont les observateurs attentifs qui présentent le FNDC comme un appendice de certaines formations politiques. Des soupçons de collusion qui s’expliquent à leurs yeux par leurs revendications qui, pour la plupart, sont identiques. Il suffit seulement que le FNDC lance un mot d’ordre de manifestation pour que ces partis sonnent la mobilisation générale dans leurs fiefs pour y participer activement. Et quand ce sont les leaders politiques qui sont appélés à répondre de leurs actes, le FNDC crie aussitôt au recul de la démocratie dans notre pays.
Au lieu de rentrer dans les rangs, le FNDC, cette structure sans existence juridique se plaît de plus en plus à se prendre pour le centre du monde et à jouer les objecteurs de conscience.
Le 27 juin, l’on s’en souvient, le Premier ministre Mohamed Béavogui a eu une première rencontre avec les acteurs sociopolitiques du pays pour parler entre autres des modalités d’un véritable dialogue, sans tabou, franc et sincère. Les représentants des différentes coalitions politiques et plateformes de la société civile ont eu l’occasion de se prononcer, à tour de rôle, sur les sujets d’intérêt national, notamment la conduite de la transition de façon apaisée et inclusive pour un retour à l’ordre constitutionnel, comme le souhaitent vivement aussi bien les Guinéens que les partenaires bi et multilatéraux.
Le chef du gouvernement a par la suite demandé à toutes les coalitions politiques de lui faire parvenir des propositions concrètes et réalistes, dans les meilleurs délais, afin qu’elles soient prises en compte dans le cadre de la mise en place d’un cadre de dialogue.
Mais curieusement, pour des raisons que la Raison ignore, des représentants de certaines entités politiques et de la société civile, au sortir de cette importante rencontre, se sont aussitôt mis à faire des déclarations à l’emporte-pièce dans la presse et sur les réseaux sociaux pour jeter une sorte de discrédit sur la démarche du Premier ministre Mohamed Béavogui qui, dans son discours de circonstance, a réitéré la ferme volonté du président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya, à organiser des élections irréprochables pour remettre le pouvoir à un président civil élu. Des élections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition ne sera candidat.
Et c’est pendant que le médiateur de la CEDEAO était dans nos que le FNDC a donné de nouvelles dates pour ses manifestations. Il n’en a pas fallu davantage pour que les mêmes partis politiques, éternels soutiens du FNDC, fassent preuve de zèle dans la mobilisation et la communication autour desdites manifestations.
Le FNDC et ses soutiens politiques seraient donc bien inspirés de mettre de l’eau dans leur vin. La Guinée et les Guinéens ont besoin en ce moment de stabilité et d’entente pour donner toutes les chances de réussite à la transition conduite par le colonel Mamadi Doumbouya, dont le patriotisme et le leadership ne sont plus à démontrer.
Et finalement, l’on est en droit de se demander, entre le FNDC et ces partis politiques, qui manipule qui.
Le colonel-président Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en.
Avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE