Pendant ses 26 ans de règne, le premier président de la Guinée indépendante a toujours rappelé que la Guinée et le Mali sont les deux poumons d’un même corps. Au lendemain de l’agression portugaise contre la Guinée en novembre 1970, le Mali, alors dirigé par Moussa Traoré, a été l’un des tout premiers pays à condamner avec la dernière énergie cet acte ignoble. Ces dernières années, ce sont les autorités de Conakry qui ont pris, sans se faire prier, la décision d’envoyer des troupes dans le Nord du Mali pour lutter contre les Jihadistes sous la bannière de l’ONU.
Et hier jeudi 4 août, tous les observateurs ont été agréablement surpris de voir 5 ministres maliens prendre part à la session ordinaire du Conseil des ministres au palais MohammedV. Ce vendredi 5 août, c’est une forte délégation guinéenne qui a été dépêchée à Bamako pour rencontrer les autorités maliennes. Il faut dire que tous ces déplacements s’inscrivent dans le cadre du raffermissement des relations d’amitié et de coopération dans divers domaines: sécurité, transports, commerce, agriculture, etc. Le Mali et la Guinée sont deux pays intimement liés par l’histoire, la géographie et la
sociologie. Aujourd’hui, ils sont en transtion et sont dirigés par deux jeunes officiers patriotes (Colonel Mamadi Doumbouya et Colonel Assimi Goïta) qui se posent fièrement en dignes héritiers des panafricanistes convaincus que furent Ahmed Sékou Touré et Modibo Keïta, qui, de leur vivant, n’ont pas ménagé leurs efforts pour que l’unité des peuples africains soit une réalité.