Ces dernières années, les Guinéens ont assisté, impuissants, à la prolifération incontrôlée des ONGs et des mouvements associatifs. Et Dieu seul sait que nombreuses sont ces structures qui posent des actes repréhensibles par la loi. Il y en a qui évoluent sur le terrain sans agrément ou qui deviennent carrément des appendices des partis politiques qui les manipulent à leur guise pour déstabiliser le pays. Des appels à manifester se font sans aucun respect des textes encadrant les manifestations de rue en République de Guinée.
Face à cette situation qui devenait de plus en plus intolérable, le très républicain ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), Mory Condé, ne pouvait que siffler la fin de la récréation. Dans un arrêté en date du 06 août 2022, il a ainsi pris la courageuse décision de dissoudre le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Une décision qu’il justifie par le fait que le FNDC ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales en République de Guinée, ni sur la liste des collectifs d’association en République de Guinée. Parmi les autres faits que le MATD reproche à ce mouvement de fait qu’est le FNDC, l’on peut citer notamment: la violence sur les personnes; la dégradation et la destruction des biens publics et privés; des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie; l’organisation des manifestations violentes sur les voies et lieux publics; les agissements dignes d’un groupement de combat ou de milice privée; l’utlisation des réseaux sociaux comme vitrine de ses idées et agissements; des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie; des actions ciblées contre les forces de l’ordre; l’utilisation des mineurs, dont l’âge varie entre 10 à 13 ans, dans les manifestations, en violation des conventions internationales de la protection de l’enfance.