Médiation de la CEDEAO: Thomas Boni Yayi invite tous les acteurs sociopolitiques à rejoindre le cadre de dialogue
Du 21 au 27 août, le Médiateur de la Cedeao, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi, a mené à bien le 2è round de sa mission en Guinée. Pendant une semaine, il a rencontré tous les acteurs de la transition: président de la transition, président du CNT, membres du gouvernement, coalitions politiques, organisations de la société civile, leaders religieux, diplomates accrédités en Guinée. Au terme de ce 2ème round de sa mission, Dr Thomas Boni Yayi a rendu public un communiqué dans lequel il a réitéré l’engagement de la CEDEAO à accompagner la Guinée afin qu’elle réussisse sa transition. Aux coalitions politiques qui ont jusqu’ici ignoré la main tendue des autorités de la transition, il a demandé de prendre part au cadre de concertation déjà mis en place pour discuter, sans passion et sans arrière-pensées, des sujets d’intérêt national.
On ne cessera jamais de le rappeler, la Guinée vient de loin. Après bientôt 64 ans d’indépendance, ce pays particulièrement gâté par dame nature fait paradoxalement partie des pays les plus pauvres du monde. C’est au regard de cette triste réalité que le colonel patriote Mamadi Doumbouya, à son arrivé au pouvoir le 5 septembre 2021, s’est engagé résolument dans la voie de la refondation de l’État et de la rectification institutionnelle. Il a promis et juré, avec ses fidèles compagnons du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), d’organiser des élections libres et transparentes, de la base au sommet (communales, législatives, présidentielle). Des élections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition ne sera candidat, pour une question de transparence et d’impartialité. Ce, après avoir nettoyé proprement la maison Guinée au triple plan politique, économique et social. Comme on le voit donc, ce serait contre-productif d’imposer quoi que ce soit aux autorités de la transition dont le patriotisme, le leadership et la bonne foi ne sont plus à démontrer.
La transition n’est pas que politique, elle est aussi économique, sociale, culturelle et sécuritaire. Les élections en Guinée, même si elles sont bien organisées, contribuent souvent à exacerber les tensions politiques et communautaires, avec tous les risques que cela comporte. Quid des élections bâclées, que certains leaders politiques semblent curieusement appeler de tous leurs vœux, pour des raisons que la Raison ignore. Les Guinéens et la CEDEAO auront grand intérêt à respecter les différentes étapes du chronogramme réaliste proposé par les autorités de la transition, à leur tête le valeureux colonel Mamadi Doumbouya.