Cadre de dialogue sociopolitique: quand l’UFDG pose des conditions difficles à remplir pour sa participation
Au terme du 2ème round de sa mission, le Médiateur de la CEDEAO, Dr Thomas Boni Yayi, a rendu public un communiqué dans lequel il a réitéré l’engagement de l’organisation sous-régionale à accompagner la Guinée afin qu’elle réussisse sa transition. Aux coalitions politiques qui ont jusqu’ici ignoré la main tendue des autorités de la transition, il a demandé de prendre part au cadre de concertation déjà mis en place pour discuter, sans passion et sans arrière-pensées, des sujets d’intérêt national. Parmi ces coalitions, l’on peut citer l’UFDG et ses alliés réunis au sein se l’ANAD, le RPG Arc-en-ciel et ses alliés, la CORED de Mamadou Sylla et le FNDC politique (UFR, MoDel).
Mais quelques heures seulement après le départ du Médiateur de la CEDEAO, certains responsables de premier plan de ces coalitions politiques ont fait des sorties médiatiques pour poser des conditions à leur participation effective au cadre de dialogue ou de concertation, comme recommandé par Thomas Boni Yayi dans le cadre de sa médiation dans la crise guinéenne. C’est le cas par exemple du vice-président de l’UFDG, Dr Fodé Oussou Fofana, qui, dans l’émission ‘’Mirador’’ de FIM FM d’hier lundi 29 août, a levé un coin du voile sur les conditions que sa coalition politique a posées au médiateur de la CEDEAO en Guinée pour participer à un quelconque cadre de dialogue ou cadre de concertation inclusif. Ce sont: la mise en place d’un cadre de dialogue crédible; la libération des prisonniers politiques, l’arrêt du harcèlement judiciaire contre les leaders politiques et les acteurs de la société civile; la restitution des maisons confisquées, l’annulation de la décision de suspension des manifestations, la restructuration du CNT. Il est parti jusqu’à demander que l’arrêté qui a dissous le FNDC soit rapporté.
De l’avis de tous les observateurs sérieux de la scène sociopolitique guinéenne, ces conditions révélées par le vice-président de l’UFDG sont très difficiles voire impossibles à remplir. De là penser que c’est une stratégie pour ne pas prendre au cadre de dialogue ou pour faire échouer la médiation de la CEDEAO, il y a un pas que certains ont déjà franchi avec empressement. Que chacun mette donc de l’eau dans son bissap pour donner toutes chances de réussite à cette transition conduite par le colonel patriote Mamadi Doumbouya.
Le colonel-président Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en, avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE