Si l’on tient aux déclarations des facilitatrices, le cadre de dialogue inclusif inter-guinéen devrait s’ouvrir ce jeudi 24 novembre. Tous les acteurs sociopolitiques du pays devraient donc se faire violence pour accepter de venir s’asseoir autour de la table du dialogue pour discuter de tous les sujets d’intérêt national pendant cette transition que tout le monde veut apaisée et consensuelle. Certaines coalitions politiques ont d’ores et déjà annoncé qu’elles prendront bel et bien leur place au sein du cadre de dialogue inclusif institué par le président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya. Un cadre censé favoriser des échanges constructifs entre le gouvernement, les partis politiques et les plateformes de la société civile. Mais pour des raisons qui leur sont propres, les quatre coalitions politiques qui composent le Quatuor (RPG Arc-en-ciel et Alliés, ANAD, CORED, FNDC politique) continuent de poser des conditions à leur participation à ce cadre de dialogue. Lorsqu’elles ont rencontré le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, le 10 novembre dernier, ces quatre coalitions politiques lui ont remis un mémorandum contenant les dix préalables à leur participation au cadre de dialogue inclusif, à savoir : la libération des prisonniers politiques et le retour paisible des dirigeants politiques en exil ; l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre les responsables politiques et de la Société civile ; la levée du contrôle judiciaire des neuf leaders politiques actifs du Quatuor ; la levée de l’interdiction de manifester ; la publication de la liste nominative des membres du CNRD ; la déclaration des biens des membres du CNRD et du Gouvernement à leur entrée en fonction ; l’ouverture d’une enquête pour identifier et poursuivre devant les juridictions les auteurs des différents crimes lors des manifestations pacifiques sous le CNRD ; la publication des rapports des autopsies faites sur les victimes sous le CNRD ; la suspension des expropriations, la restitution des biens confisqués en dehors des procédures judiciaires et le respect de la présomption d’innocence ; l’annulation de l’arrêté portant dissolution du FNDC.