Participation au cadre de dialogue: la bonne et sage décision de la CORED de Mamadou Sylla
Au moment où nous mettions cet article en ligne, les derniers réglages de l’ouverture du cadre de dialogue inclusif allaient bon train dans un hôtel de la place. Le médiateur de la CEDEAO, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi et le G5 étaient annoncés à la cérémonie d’ouverture. Quelques heures plus tôt, l’ambassade États-Unis d’Amérique, dans une déclaration publiée dans la presse, a demandé humblement à tous les acteurs sociopolitiques guinéens d’aller au dialogue.
« Les États-Unis exhortent tous les acteurs à venir autour de la table de dialogue afin de contribuer à la construction de l’avenir de la Guinée. Ce dialogue est pour tous les Guinéens. Les États-Unis restent un partenaire inébranlable et impartial de la Guinée. Le moment est venu de se réunir pour parler, reconstruire la confiance, et se mettre au travail. Que l’histoire retienne de ce dialogue national le début du retour de la Guinée à la démocratie et à l’ordre constitutionnel », peut-on lire dans la déclaration des États-Unis.
C’est certainement suite à cet appel et aussi à cause de son exclusion du défunt Quatuor que la CORED de Mamadou Sylla a pris ce que d’aucuns appellent la sage et bonne décision de prendre part à ce cadre de dialogue institué par décret par le le président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya.
Quant à l’inter-coalition ANAD-FNDC politique-RPG Arc-en-ciel et alliés, pour des raisons qui lui sont propres, elle est restée sourde à l’appel des États-Unis et continue de rejeter la main tendue des autorités de la transition et des trois facilitatrices désignées par le Premier ministre, Bernard Goumou. Ces trois coalitions exigent la satisfaction de leurs dix préalables pour prendre part au cadre de dialogue. Ce sont: la libération des prisonniers politiques et le retour paisible des dirigeants politiques en exil ; l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre les responsables politiques et de la Société civile ; la levée du contrôle judiciaire des neuf leaders politiques actifs du Quatuor ; la levée de l’interdiction de manifester ; la publication de la liste nominative des membres du CNRD ; la déclaration des biens des membres du CNRD et du Gouvernement à leur entrée en fonction ; l’ouverture d’une enquête pour identifier et poursuivre devant les juridictions les auteurs des différents crimes lors des manifestations pacifiques sous le CNRD ; la publication des rapports des autopsies faites sur les victimes sous le CNRD ; la suspension des expropriations, la restitution des biens confisqués en dehors des procédures judiciaires et le respect de la présomption d’innocence ; l’annulation de l’arrêté portant dissolution du FNDC. Comme on le voit donc, le train du dialogue inclusif va prendre son depart ce jeudi 24 novemvre, laissant sur le quai l’inter-coalition ANAD-FNDC politique-RPG Arc-en-ciel et alliés qui, de l’avis général, devrait revoir sa stratégie, au risque de se mordre les doigts, politiquement parlant.
Les acteurs sociopolitiques doivent savoir que le train de la refondation de l’État ne s’arrêtera pas, les Guinéens doivent éviter de se détruire, il est dit quelque part que c’est 2 mains qui se lavent. Le colonel-président Mamadi Doumbouya, ses compagnons du CNRD et son gouvernement constituent une chance pour la Guinée profitons-en. Avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
IBRAHIMA SORY CISSE